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Lorenzo Balzano et Tanguy d’Everlange, Kalliopé

« L’actif hôtelier offre des possibilités d’investissements privés intéressantes »

Créée en 2008, la société d’avocats Kalliopé fait valoir son expertise dans les domaines du droit privé et du droit public, tant en conseil qu’en contentieux. Composée de quatre associés issus de cabinets prestigieux, la société s’est récemment positionnée sur le marché des actifs hôteliers. Entretien avec Lorenzo Balzano et Tanguy d’Everlange, avocats associés.

Lorenzo Balzano, avocat associé. Lorenzo Balzano, avocat associé.
Tanguy d'Everlange, avocat associé. Tanguy d'Everlange, avocat associé.
Business Immo Hôtels : A quand remonte la création du cabinet Kalliopé ?
Lorenzo Balzano: Kalliopéest une société d’avocats indépendante, créée en 2008, intervenant dans les principaux domaines du droit privé et du droit public des affaires, en conseil comme en contentieux. Elle regroupe aujourd’hui dix avocats (quatre associés et six collaborateurs) et propose des solutions juridiques globales en matière d’immobilier & urbanisme, corporate/fusions & acquisitions, environnement & développement durable, droit public des affaires, contrats commerciaux, contentieux & arbitrage.
BIH: Vous vous positionnez notamment sur le secteur de l’hôtellerie…
LB: Dans le cadre de nos pratiques immobilière et corporate, nous avons en interne les compétences et les équipes pour nous positionner sur le marché des actifs hôteliers et avons déjà assisté plusieurs groupes sur des opérations de conseil, lors de cessions ou d’acquisitions d’actifs, de négociation de contrats de construction ou de gestion, ou de dossiers contentieux.
Tanguy d'Everlange: L’actif immobilier, hôtelier en particulier, offre des possibilités d’investissements privés intéressantes, dans le cadre d’une diversification patrimoniale. Pour l’heure, nous intervenons sur des actifs de taille relativement modeste mais notre volonté est de nous positionner sur de plus grands dossiers et de monter en gamme en termes de typologie d’actifs.
BIH: Quel bilan dressez-vous de ce début d’année sur le marché hôtelier français ?
TDE: Nous sommes assez optimistes. La France reste l’une des premières destinations touristiques au monde, avec des hôtels qui ont enregistré de bonnes performances malgré la crise. C’est une industrie ancienne et classique, mais où l’innovation et le dynamisme sont permanents. L’appétit des investisseurs reste entier pour cette destination stable par rapport à d’autres pays.
LB: Pour l’exercice 2012, nous anticipons une activité relativement soutenue en dépit d’un contexte économique difficile : les externalisations d’actifs restent un mode de financement salvateur pour de nombreux groupes, surtout les opérateurs cotés qui peuvent être enclins à poursuivre leur stratégie de cession d’actifs pour générer des liquidités dans le cadre l’amélioration de leur structure de cout et de leur profitabilité sous l’impulsion de certains actionnaires de référence.
BIH: Le secteur souffre-t-il toujours autant d’un manque de financement ?
TDE: Oui, les actifs hôteliers n’échappent pas à la frilosité des banquiers à prêter des sommes importantes, dans ce contexte de crise et de fortes tensions sur le marché de la dette.
LB: Nous avons constaté un certain attentisme au premier trimestre 2012. Pour autant, la chute n’a pas été si brutale que beaucoup prédisaient, même avec la disparition de l’article 210 E du CGI. Nous avons vu plusieurs belles transactions se conclure, comme l’acquisition du Pullman Paris Rive Gauche par Bouygues Immobilier, ou l’acquisition par le groupe Algonquin de l’hôtel Explorers à Disney. Sans oublier que nous restons dans l’attente des actifs du portefeuille Starwood. Lorsqu’ils sont opérés par des exploitants de qualité, les actifs hôteliers présentent des cash-flows sécurisés, parfois sur de longues périodes, et des qualités défensives. L’appétit des investisseurs reste entier dans un contexte de forte volatilité des marchés financiers.
BIH: Vous menez une réflexion sur les OPCI pour une chaîne hôtelière. De quoi s’agit-il ?
TDE: Un de nos clients mène une réflexion avec un opérateur immobilier sur les OPCI, dans le cadre d’une problématique de financement de la construction de nouveaux hôtels. L’objectif de cette réflexion est le lancement d’un OPCI club-deal. Du fait de sa flexibilité d’organisation, ce véhicule semble être un bon vecteur de financement pour les actifs hôteliers. C’est un nouvel outil qui suscite l’intérêt de nombreux investisseurs. Nous espérons voir se concrétiser cet OPCI club-deal cette année.
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