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Le tour du monde en 80 tours

Business Immo vous propose un tour du monde en 80 tours, en fait exactement 82. Ce classement, réservé aux gratte-ciels de plus de 300 mètres de haut, est basé sur la hauteur du bâtiment à son point le plus haut, toit ou antenne sont donc pris en considération.

La tour du Royaume, en Arabie Saoudite, culminera à 1 001 mètres. © Kingdom Tower

Le Moyen-Orient au sommet

Les trois plus hautes tours du monde sont localisées au Moyen-Orient. En tête de ce trio, la Kingdom Tower (la tour du Royaume), située à Djeddah en Arabie Saoudite, qui culminera à 1 000 mètres pour une surface d’environ 540 000 m² (en cours de construction).

En seconde place, la tour Burj Khalifa à Dubai, qui atteint une hauteur de 828 mètres sur 163 étages, et développe 517 240 m² qui détient actuellement le record de la plus haute tour du monde. Puis, La Mecca Royal Clock Tower, située à la Mecque en Arabie Saoudite, qui ferme la marche avec ses 601 mètres de hauteur et ces 120 étages qui abritent, notamment, un hôtel afin d’accueillir les pèlerins.

La tour : baromètre de l'économie mondiale

La Chine est le pays qui compte le plus grand nombre de buildings dans ce classement avec 25 tours. Il n'est pas étonnant, dès lors, que l’Asie soit le continent le mieux représenté avec un total de 34 immeubles. Les Emirats Arabes Unis accueillent 18 tours, ce qui permet au Moyen-Orient d'afficher, outre les trois plus hauts immeubles du monde, un score total de 25 buildings. Les Etats-Unis, berceau des gratte-ciels, ne comptent que 17 tours.

Le continent européen fait figure de désert avec seulement trois tours, situées en Angleterre (Shard London Bridge), en Allemagne (Commerzbank Tower) et en Russie (City of Capitals:Moscow). Quant à la France, la tour First (231 m) située à Paris-La Défense, malgré son statut de la « plus haute tour de bureaux jamais construite en France » n’apparaît pas dans ce tour du monde qui est réservé aux tours qui s'élèvent à partir de 300 mètres de hauteur.

Le continent africain ne compte aucune tour de plus de 300 mètres de haut.

La tour, signe avant coureur d'une crise

Comme l'écrit, Jérémy Lemière dans l'article intitulé "Cinq indicateurs économiques farfelus" : " Quand les tours s’élèvent, c’est que l’économie s’effondre !.  Andrew Lawrence a mis en évidence en 1999 la corrélation qu’il existe entre la construction des plus hauts édifices du monde et les cycles économiques. L’économiste pense que la construction des immeubles les plus hauts coïncide avec la fin du cycle économique et serait donc annonciateur d'une récession.
De nombreux exemples viennent étayer la théorie de Lawrence :
1873 : Construction du plus haut building de l’époque, l’Equitable Life Building. La grande dépression a débuté en 1873.
1931 : C’est l’année de l’inauguration de l’Empire State Building, mais le lancement du projet a eu lieu en 1929. Cette année là, le 40 Wall Street a également été construit. Côté économie, 1929 marquera le début de la plus grande crise économique du 20e siècle.
1973 : Le World Trade Center est inauguré le 4 avril 1973. La même année que le premier choc pétrolier.
1998 : Les Petronas Towers de Kuala Lumpur ont été inaugurés l’année suivante la crise asiatique. C’est alors le gratte-ciel le plus haut du monde.
2008 : La construction de la tour la Burj Khalifa, tour la plus haute à ce jour, a débuté en 2003 pour se terminer en 2010.

Cet indice a été validé par les économistes. Selon eux, en période de faibles taux d’intérêts, la taille des entreprises augmente, et ces dernières maximisent leurs investissements fonciers en construisant en hauteur. On peut aussi y voir les symptômes d'une bulle immobilière due au crédit facile ". (Source : www.cafedelabourse.com).

Pendant la crise, la construction continue

Du One World Trade Center, qui sera livré cette année, à la Kingdom Tower qui sera achevée en 2018, dix gratte-ciels de plus de 500 mètres de hauteur devraient être construits dans les cinq prochaines années.

Ces projets sont visibles sur le portfolio communiqué par le site spécialisé www.emporis.fr, fournisseur international de données sur les bâtiments, qui présente en images le Top Ten des gratte-ciel les plus hauts du monde en construction.

Ces 82 tours que nous avons recencées représentent un total de 6 875 550 m² de surfaces et, mises bout à bout, elles s’élèveraient à une hauteur de 30 521 mètres sur plus de 7 000 étages.

Près de 80 % des tours de ce classement, soit 63, font moins de 400 mètres de haut. Seulement 6 d’entres elles dépassent les 500 mètres et une seule culmine à 1 000 mètres.

Ces gratte-ciel sont le plus souvent à usage mixte, avec une prédominance pour les bureaux, puis l’hôtellerie et enfin les logements. Quant au commerce, il est de plus en plus présent dans les tours de dernière génération.

Et pour l’avenir ? Adrian Smith, architecte américain qui est, notamment, le concepteur de la Burj Khalifa et de la Kingdom Tower a déclaré au JDD.fr :  « Nous savons maintenant qu’il est techniquement possible de construire une tour de 1 mile de haut (1,6 km). Les considérations financières demeurent le principal obstacle. Je crois qu’il va falloir attendre encore quelque temps avant qu’un tel bâtiment ne soit érigé ».

Dix gratte-ciels de plus de 500 mètres de hauteur qui devraient être construits dans les cinq prochaines années :

Cet article a été réalisé, pour la partie recherche, par Hayate Makhfi, analyste et responsable études et recherche. Pour la partie technique par l'équipe Studio de Business Immo, composée de Julie Le Luron, webmaster et Pierre Guidou, graphiste-PAO et, pour la cartographie, par la société Dotgee.