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Les performances hôtelières font grise mine en juillet 2014

En partenariat avec In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie

La première moitié de l’été a vu se maintenir le climat morose qui plane sur l’hôtellerie française depuis quelques mois. En juillet, les hôtels de luxe de Paris et de la Côte d’Azur ont subi « l’effet Ramadan », selon la dernière étude  Deloitte-In Extenso. Mais au-delà de ce phénomène qui concerne moins de 1 % des hôtels français, ce sont les segments super-économiques et économiques qui affichent une dégradation inquiétante de leurs performances commerciales mois après mois.

Comme l’an passé, l’hôtellerie de luxe a dû se passer des clients moyen-orientaux en juillet. Sur ce segment, à Paris comme sur la Côte d’Azur, les taux d’occupation ont malgré tout progressé. Mais les suites de prestige étant moins vendues, les prix moyens ont été pénalisés.

De façon plus générale, les performances de l’hôtellerie française sont restées maussades en juillet, particulièrement sur les segments économiques et super-économiques. Même s’il est resté supérieur à 80 %, le taux d’occupation des hôtels économiques parisiens a chuté de 4 % par rapport à juillet 2013. Une partie de la clientèle semble avoir favorisé les hôtels de même catégorie en périphérie de la capitale, nettement moins chers. Ces derniers ont en effet accueilli davantage de clients en juillet (+2,2 %), mais en rognant sur les prix moyens (-2,5 %).

Ce phénomène se retrouve dans l’hôtellerie littorale, où les établissements économiques ont revu leurs tarifs à la baisse, parfois en raison d’une météo qui ne les a pas vraiment aidés. En province, les segments économiques et super-économiques continuent de faire grise mine, tant au niveau du taux d’occupation que de la recette moyenne chambre : la chute du RevPAR a ainsi dépassé 5 % en juillet.

Davantage orientés vers la clientèle nationale, ces établissements souffrent d’un climat général qui incite peu les classes moyennes à la consommation. Ils sont également nombreux à devoir faire face à une augmentation de l’offre, hôtelière et parahôtelière. C’est en partie l’explication aux chutes importantes de fréquentation observées à Grenoble, Lyon ou encore Montpellier.

Sur le pôle Aix-Marseille, les taux d’occupation sont également en fort recul, mais ils se comparent aux excellentes performances réalisées en juillet 2013 lorsque Marseille était capitale européenne de la culture. Note plus positive : malgré les menaces qui ont pesé sur son organisation, le Festival d’Avignon a comme chaque année contribué à l’excellente tenue des taux d’occupation hôteliers en juillet (plus de 85 % en moyenne).

Sur l’ensemble du territoire, l’hôtellerie Grand luxe et haut de gamme tire son épingle du jeu, tant en données mensuelles (+ 5,2 % et 0,2 % au mois de juillet), qu’en données cumulés (+0,4 % et + 0,3 % de janvier à juillet).

A l’heure de la rentrée, seule une recrudescence de l’activité en septembre et octobre serait de nature à inverser une tendance qui, sans être catastrophique, retarde encore la venue d’une reprise espérée par les hôteliers français depuis des mois.

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