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Reprise du marché immobilier résidentiel français : oui mais…

En partenariat avec MeilleursAgents.com

Sébastien de Lafond © DR

« Dis, c’est le moment d’acheter ? » Cette question, Sébastien de Lafond, président co-fondateur de MeilleursAgents.com, en a quasiment fait son fonds de commerce. Depuis sa création en 2008, la plateforme vouée à accompagner les particuliers dans leurs projets immobiliers, passe régulièrement au crible le marché résidentiel pour tenter d’y répondre. Elle vient de dévoiler son 73ème baromètre mensuel où apparait clairement un retournement de tendance.

Pour la première fois depuis 2011, l’Indice de tension immobilière (ITI) est en hausse. Signe d’un accroissement de la demande, certes, mais surtout signe d’un changement de cycle. « Compte tenu de l’hétérogénéité du marché, cette évolution risque de s’étaler sur plusieurs mois et ne couvrira pas toute la France avant 12 mois pour les zones dynamiques et jusqu’à 18 mois pour les zones rurales », précise Sébastien de Lafond. Une reprise malgré tout fragile, restant soumise aux aléas macroéconomiques et aux décisions politiques susceptibles de la contrarier.

Mais qu’en est-il des prix ? MeilleursAgents.com note jusqu’ici une tendance générale de baisse des prix. Avec pour Paris par exemple, une baisse moyenne de 10,3 %. Et même si l’augmentation de la demande ne se traduit pas toujours par une hausse des prix, ce retour dans une phase ascendante couplé à des taux de crédit toujours bas, pourrait influer dans ce sens.

Paris l’inaccessible

En prenant le revenu annuel média des ménages des 30 premières villes de l’Hexagone, MeilleursAgents.com a par ailleurs calculé l’effort budgétaire nécessaire pour se loger à l’achat à partir des prix moyens constatés pour un appartement de 60 m² (logement correspondant au besoin d’un ménage médian). Or sur la base du taux d’endettement autorisé de 33 % et d’un apport personnel de 10 %, 14 villes semblent inaccessibles. Primauté à la capitale, où l’effort budgétaire atteint 78 % des revenus. « la reprise du marché immobilier dans les grandes villes ne pourra se faire sans une hausse substantielle des revenus des ménages, et sans l’aide des investisseurs Français et étrangers », souligne Sébastien de Lafond. Rien n’est joué, donc.