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Ce qu’il faut retenir de 2010

La trêve hivernale sonne également l’heure des bilans. Que restera-t-il donc de 2010 dans les annales de l’immobilier d’entreprise ? Du bon… avec une demande placée vigoureuse, surtout en Ile-de-France, sur fond de contexte économique déprimé. Mais aussi du moins bon… avec un marché de l’investissement encore atone même si les chiffres sont, en valeur absolue en forte croissance. « Avec une hausse de 36 % de la demande placée de bureaux en Ile-de-France à la fin du mois de novembre 2010 par rapport à la même période de l’an passé, le pire est bel et bien derrière nous », résume Cushman & Wakefield dans sa note mensuelle sur le marché des bureaux. « Avec 2,024 Mds€ investis au 3e trimestre 2010 en région francilienne, soit 4,362 Mds€ investis depuis janvier (+ 65 % par rapport à la même période en 2009), le marché de l’investissement poursuit sa convalescence et devrait atteindre 6 à 7 Mds€ pour 2010 », égrène Jones Lang LaSalle. Un marché marqué par la renaissance des Vefa à la fois sur des produits en blanc ou sécurisés, véritable trait saillant de l’exercice.
En 2010, l’immobilier d’entreprise semble être (définitivement ?), en France, sorti de l’ornière. L’année est à peine achevée que nous ne résistons pas à la tentation de regarder vers l’avenir. « Si la demande placée de bureaux en Ile-de-France devrait s’approcher du seuil des 2,2 millions de m² pour 2010 (en hausse de 25 % par rapport à 2009), l’inadéquation croissante entre ce qu’attendent les utilisateurs et ce que le marché a à leur offrir pourrait, dès lors, brider la poursuite de la reprise en 2011 », entrevoit Cushman & Wakefield. Profitant de la bonne santé du marché locatif, de la disponibilité de liquidités prêtes à être investies, de l’amélioration de l’accès au financement et la progression des décisions d’arbitrage, « le marché de l’investissement devrait enregistrer une progression de son activité et retrouver des niveaux conventionnels avec 8 à 10 Mds€ en Ile-de-France en 2011 », anticipe Jones Lang LaSalle.
Une certitude : 2011 devrait donc être mieux orientée que 2010. Le moteur de l’immobilier – l’économie – affiche des perspectives engageantes avec, notamment, un mouvement de création nette d’emplois à partir de la mi-2011. Mieux. Selon le Centre d’analyse stratégique, sur la période 2010-2015, ce sont 968 000 nouveaux emplois qui sont annoncés. Un chiffre deux fois supérieur à celui des destructions d’emplois enregistré depuis le début de la crise (entre 450 000 et 550 000). Une petite note d’optimisme pour terminer l’année…
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