Business Immo, le site de l'industrie immobilière

L'immobilier commercial est-il réellement surévalué ?

Poser la question de la valorisation des actifs réels, c’est entrer au cœur du moteur de l’industrie immobilière. Évoquer une éventuelle survalorisation, c’est potentiellement enrayer celui-ci au risque de faire caler l’ensemble d’une filière. Et pourtant, les régulateurs de tous pays s’interrogent plus que jamais sur la question de la valeur des actifs immobiliers, et pas seulement en Grande-Bretagne au lendemain du vote en faveur des partisans du Brexit. La BCE (Banque centrale européenne) a allumé la mèche, s’inquiétant de la montée des prix des actifs réels, particulièrement dans l’immobilier. Cette vision – que d’aucuns qualifient de celle d’un pompier pyromane – a entraîné une réaction en chaîne à l’échelle de chaque pays membre. En France, c’est une toute nouvelle instance qui s’est emparée du sujet : le Haut conseil de stabilité financière. Cette autorité macro-prudentielle, présidée par le ministre des Finances et créée pour prévenir des risques de crises financières systémiques, a publié une première note sur sa vision de l’immobilier commercial en France. Une première note évoquant des survalorisations allant jusqu’à 30 % dans le bureau à Paris QCA, tempérée à la suite des réponses des professionnels de l’industrie immobilière. Business Immo a souhaité revenir en profondeur sur cette séquence, non pour opposer deux visions du marché de l’immobilier d’entreprise, mais pour poser tous les éléments sur la table afin de juger si la situation de « vigilance » se justifie ou si l’immobilier peut passer l’obstacle d’un choc des taux. Si toutefois celui-ci se produit un jour.

Dossier mis à jour le 21 décembre 2016