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Le travail dans les cafés : Un environnement peu professionnel et néfaste à la productivité

Au cours des dernières années, les avancées de la technologie sans fil ont permis à des salariés toujours plus nombreux de travailler « n’importe où, n’importe quand ». Le modèle traditionnel du bureau fixe s’en est trouvé bousculé, avec des collaborateurs ayant désormais la possibilité de travailler de chez eux ou dans des lieux informels tels que les cafés. Alors que ceux-ci sont souvent décris comme des lieux agréables pour le travail, donnant gratuitement accès au wifi et permettant de se restaurer, Regus, premier fournisseur mondial d’espaces de travail flexibles, a demandé à 26 000 professionnels issus de 90 pays leur sentiment sur cette façon de travailler hors du bureau.

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Une étude produite par

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Frédéric Bleuse, directeur général France de Regus, commente les résultats de cette enquête : « De plus en plus d’experts louent les vertus du travail dans les cafés en soulignant notamment que contrairement aux télétravailleurs, ceux qui y vont pour avancer sur leurs dossiers ne souffrent pas de la solitude ou de l’isolement. De façon occasionnelle, cette solution peut en effet s’avérer très pratique et agréable. Notre étude révèle cependant qu’elle n’est pas forcément tenable sur le long terme, car la productivité et le confort des collaborateurs peuvent en être sérieusement affectés. »

Un environnement peu propice à la concentration et à la productivité

  • Parmi les collaborateurs français interrogés, 79 % citent le fait de devoir veiller en permanence sur leurs effets personnels comme le principal inconvénient à travailler dans les cafés.
  • 79 % regrettent également de devoir sans cesse faire attention à la confidentialité de leurs documents et de leurs conversations. Des disparités existent selon le secteur d’activité des entreprises dans lesquelles exercent les personnes interrogées : les salariés travaillant dans le secteur de la banque / finance sont ainsi 90 % à affirmer être préoccupés par la confidentialité de leurs documents et de leurs conversations, contre 79 % de ceux travaillant dans le conseil et 69 % de ceux exerçant dans les médias et le marketing.
  • 67 % des salariés français affirment être souvent dérangés lors de leurs appels téléphoniques par les conversations des autres clients. Ils sont par ailleurs     62 % à avouer que ces conversations entravent leur productivité.
  • Les collaborateurs sont par ailleurs 42 % à reconnaitre avoir des difficultés à se concentrer sur leurs activités professionnelles lorsqu’ils travaillent dans des cafés, un pourcentage encore plus élevé que pour les télétravailleurs (31%), comme démontré dans une précédente étude.* Ce sont les employés des PME qui ont le plus de mal à se concentrer : 58 %, contre 43 % de ceux des grandes entreprises et 39 % de ceux des TPE.

« Il n’est pas étonnant de constater que les salariés qui travaillent dans des cafés rencontrent les mêmes problèmes que ceux qui télétravaillent. C’est précisément parce que la maison et les cafés ne sont pas naturellement assimilés au travail que les collaborateurs y souffrent de problèmes de concentration. A cela s’ajoutent les bruits environnants, l’impossibilité de bouger en laissant ses affaires où elles sont pour ceux qui travaillent dans les cafés, soit autant de facteurs qui parasitent leur attention.», affirme Frédéric Bleuse.

Un manque de matériel professionnel et de confort

  • 63 % des travailleurs déclarent que les ressources dont ils bénéficient sur leur lieu de travail, tels que les scanners, photocopieuses ou fax leur manquent quand ils travaillent dans un café. Respectivement 55 % et 44 % des personnes interrogées déplorent en outre les mauvaises connections Internet et l’incapacité à faire des vidéoconférences.
  • 38 % des collaborateurs regrettent de ne pas pouvoir accéder à tous les documents de l’entreprise et 51 % soulignent que cet environnement peu professionnel rend impossible l’organisation de réunions avec les clients. Sur ce dernier point, des différences apparaissent selon la génération à laquelle appartiennent les personnes interviewées : les baby-boomers sont 58 % à le penser, contre 47 % des collaborateurs de la Génération X et 44 % des collaborateurs de la Génération Y.
  • Les collaborateurs français sont par ailleurs respectivement 37 % et 32 % à avouer adopter une mauvaise position et mauvaise alimentation quand ils travaillent dans les cafés.

« L’une de nos précédentes études montre que 72 % des collaborateurs considèrent que l’introduction de méthodes de travail flexible rend plus productif**. Or cela implique de travailler dans un environnement professionnel comme le mettent en exergue les réponses des professionnels interrogés. Après avoir constaté que le travail dans les cafés ne leur convenait pas et présentait trop d’inconvénients, nombreux sont les collaborateurs qui optent pour des tiers-lieux tels que les centres d’affaires ou les business lounges. Il s’agit d’un bon compromis pour gagner en flexibilité, être plus proche de son domicile et passer plus de temps avec ses proches, tout en étant productif et en travaillant dans un environnement professionnel. »

> Pour aller plus sur ce sujet, rendez-vous sur le blog de Regus.

Méthodologie : Plus de 26 000 professionnels issus de 90 pays ont été interrogés en janvier 2013. Ces personnes interrogées sont issues de la base de données de contacts de Regus à l'échelle mondiale. Cette base de données compte plus d'un million de travailleurs actifs, dont la vaste majorité est représentée par des membres de la haute direction et des patrons d'entreprise. Les personnes interrogées ont été invitées à donner leur sentiment sur le travail dans les cafés. L'étude a été menée et gérée par l'organisme indépendant MindMetre, www.mindmetre.com

Source : Regus

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