L’obsession du spread de taux prendrait-elle le pas sur l’analyse des fondamentaux immobiliers ? Toujours plus de liquidités cherchent à se placer dans la classe d’actifs immobilière et l’immobilier d’entreprise banalisé (1). Au plan national, environ 4,4 Md€ ont été engagés au cours des trois premiers mois de 2015. Ce volume trimestriel, en progression de 26 % par rapport à la même période de 2014, bien au-dessus de la moyenne trimestrielle sur dix ans, inscrit le marché de l’investissement en croissance discontinue depuis quatre ans.
Dans un contexte de taux obligataires faibles à négatifs, la nécessité de continuer à servir des rendements élevés crée clairement l’émulation sur le marché immobilier. Ainsi l’approche purement financière guide-t-elle principalement la stratégie d’allocation globale d’actifs (2), en raison d’un spread de taux inégalé de 324 points de base en mars 2015 entre l’OAT 10 ans et le taux de rendement des bureaux prime parisiens. Pour mémoire, en 2008, cet écart ne représentait que 76 points de base.
Et la perspective de maintien d’un taux directeur quasi nul (3) par la Banque Centrale européenne conforte cette stratégie de diversification de placements. Elle est même devenue impérieuse du fait d’une volatilité du taux obligataire dit « sans risque », jusqu’ici valeur refuge et gage de rendement minimal assuré.
Source : Crédit Foncier Immobilier