Le crédit bancaire n’est pas adapté au financement de l’innovation et des start-up qui ne peuvent pas gérer des échéances de remboursement fixes. L’émergence de nos « licornes » repose sur une industrie
dynamique du capital-risque. Affichant des succès comme Criteo ou BlaBlaCar, ainsi qu’une croissance annuelle de plus de 100 % en 2015, le capital-risque français progresse. Il devra cependant combler des insuffisances aux différentes étapes de la chaîne de financement s’il veut rattraper son retard sur les États-Unis et le Royaume-Uni : les fonds français sont encore trop petits et trop peu internationalisés ; les business angels, qui jouent un rôle clé à l’amorçage des start-up ont un poids économique faible relativement aux autres pays européens et aux États-Unis ; le marché européen des sorties affiche un dynamisme moindre qu’aux États-Unis ; enfin les universités participent peu à l’écosystème d’innovation.
Source : Conseil d'Analyse Economique (CAE)