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Point de vue de Laurent Escobar, Adequation

Les machines ne se trompent jamais, mais disent-elles la vérité ?

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L’immobilier utilise de plus en plus d’outils numériques, et les études économiques ne sont pas en reste. L’interopérabilité des bases de données, la sophistication croissante des algorithmes, la géolocalisation, la datavisualisation… ouvrent des perspectives nouvelles aux études de marché, aux évaluations de valeur foncière ou aux prévisions de conjoncture.

La plupart des entreprises et des administrations qui s’intéressent aux marchés immobiliers seront amenées à muscler leur système d’information pour intégrer de nouvelles fonctionnalités.

L’objectif est d’obtenir en temps réel des informations fiables adaptées à toutes sortes de requêtes, dans une présentation graphique, personnalisable et facile à partager en quelques clics, de manière à faciliter la prise de décision.

Même si cet idéal n’est pas forcément à portée de main, l’engouement pour les outils digitaux est parfaitement justifié.

La société ADEQUATION n’est d’ailleurs pas la dernière à avoir investi dans la digitalisation de ses activités.

Elle lui permet de collecter et d’organiser des masses de données extrêmement fines et variées sur les ventes et les valeurs de logements, le foncier, les tissus et les projets urbains, les ménages, le contexte macro-économique national, les politiques locales et les stratégies d’acteurs, et ce à différents échelons, de la parcelle au grand territoire.

C’est d’autant plus important que la plupart des erreurs de prévision viennent de l’usage abusif de moyennes nationales, de l’extrapolation de courbes à l’échelle “macro”, ou encore de l’oubli pur et simple de certains déterminants de marché, comme la disponibilité de l’offre foncière par exemple. Partir de données locales très précises, à l’échelle du programme voire du logement, est le seul moyen fiable d’approcher la vérité des marchés, à l’instant t comme en tendance.

Des algorithmes sont mobilisés pour établir des corrélations historiques fiables entre différents phénomènes. Ce travail de fourmi, mais aussi de colosse, ne pourrait être accompli sans la puissance et la sophistication mathématique de la machine informatique.

Explorer cet océan de données, construire et tester des outils prédictifs, c’est comprendre tout ce que la puissance du numérique appelle d’expertise “métier”.

Finalement, plus les outils numériques ouvrent de possibilités, plus ils appellent de rigueur dans la qualification des données et la fiabilité des algorithmes prédictifs.

Dans les entreprises, en outre, plus les investissements sont élevés, plus il importe que les systèmes d’information fassent correctement leur travail : faciliter les prises de décision. Ce qui passe non seulement par des réponses fiables, mais aussi par des questions pertinentes.

Il est clair que l’informatique ne peut relever ces défis qu’avec l’apport de l’expertise des métiers et des marchés. Car si les machines ne se trompent jamais, elles ne disent la vérité que pour autant que leur concepteur la leur a correctement enseignée.  

La coopération de l’ingénieur informaticien et de l’expert métier a encore de beaux jours devant elle.

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