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L’entrepôt face aux évolutions de la consommation

En octobre dernier, Catella Property Investment Management lançait Catella Logistic Europe, en partenariat avec Thierry Bruneau. La fine connaissance de la logistique de ce dernier, alliée aux compétences immobilières du groupe, permet à la filiale de penser des sites adaptés aux nouveaux usages. Le président de Catella Logistic Europe expose sa vision de l’entrepôt de demain.

Publi-rédactionnel en partenariat avec Catella Logistic Europe

Thierry Bruneau © Catella

Le président de Catella Logistic Europe, Thierry Bruneau, expose sa vision de l’entrepôt de demain.

Longtemps reléguée au second plan, la logistique s’impose désormais comme un actif immobilier stratégique. Comment analysez-vous ce retour sur le devant de la scène de ce secteur ?

À l’heure où les circuits de fabrication et de distribution portent des enjeux aussi cruciaux que l’empreinte carbone, la qualité de l’expérience client, la résilience, la digitalisation…, la logistique devient forcément stratégique ! Les utilisateurs finaux consomment aujourd’hui différemment d’hier et exigent l’excellence : la logistique s’adapte. Avec l’avènement du numérique, la diversification et la montée en gamme des prestations de services qui accompagnent l’acte d’achat, l’instantanéité des commandes comme de la fabrication, la nécessité de piloter les stocks et les flux en temps réel, etc., elle se doit d’être de plus en plus pointue. Catella Logistic Europe dispose d’ailleurs en interne d’experts en analyse des habitudes de consommation, car l’actif immobilier se veut un important levier de génération de valeur face aux nouvelles attentes des consommateurs.

Quelles transformations la logistique doit-elle opérer pour répondre aux évolutions des attentes des consommateurs ?

La transformation des métiers de la logistique induit une nouvelle appétence du secteur pour les profils qualifiés. Caristes, préparateurs, responsables supply chain, gestionnaires de stocks…, tous suivent des cycles de formation très spécifiques. Dans ce contexte, la politique immobilière doit prioritairement positionner l’entreprise au niveau d’un bassin d’emploi qui répond à ses besoins. La fameuse dorsale, longtemps chère à la logistique, n’est plus le Graal ! Notre réseau de communication de grande qualité rend tout le territoire accessible. Désormais, nos experts prennent en considération les flux, l’environnement, les bassins d’emploi et de consommation… L’objectif étant une intégration sociétale de très haut niveau.

Si les critères de sélection ont changé, la localisation reste donc un critère majeur. Quels sont les autres caractéristiques d’un entrepôt efficient ?

La nécessité d’augmenter le niveau de compétence des salariés et la qualité technique des équipements incitent également les entreprises à créer des entrepôts mutualisables. Des implantations XXL, très flexibles, pouvant faire cohabiter plusieurs clients, produits et/ou opérateurs. Et puis, à l’heure du smart building, l’entrepôt accompagne aussi les entreprises dans leur digitalisation. Les bâtiments intègrent intelligence artificielle, objets connectés et systèmes d’information de pointe.

Connecté, l’entrepôt de demain participe donc selon vous à la digitalisation de la logistique ?

Bien sûr ! Nous étudions d’ailleurs le sujet au sein de la chaire Connected Innovation lancée par l’université de technologie de Troyes. Centraliser, optimiser, vérifier, sécuriser… Ces préoccupations sont au cœur des réflexions en cours. Parallèlement, l’entrepôt de demain accompagne aussi la digitalisation des habitudes de consommation. L’utilisateur achète une voiture équipée sur mesure… L’entrepôt doit permettre de la produire en temps réel malgré des stocks délocalisés. Le client veut être livré chez lui en un temps record et si possible sans frais… Et le défi du dernier kilomètre s’impose à ce jour comme celui que le secteur de la logistique peine le plus à relever.

La logistique urbaine émerge pourtant pas à pas. Pensez-vous que ce modèle se pérennisera ?

Aujourd’hui, ces implantations représentent 20 % de nos projets. Et nous misons sur une montée en puissance de ce segment d’actifs, en complément des entrepôts XXL installés plus loin. Mais identifier les bons emplacements n’est pas chose aisée. D’autant que l’arbitrage financier s’avère souvent complexe. Toute une équipe au sein de notre filiale travaille à la question de la reconversion : en sous-sol, sur plusieurs étages ou même en IGH, l’entrepôt devra se faire une place en ville ou en lisière de métropole pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.

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