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Craquer le commerce

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Et si le commerce était le remède miracle pour soigner la ville ? Et si les équipements commerciaux étaient plus que des lieux mais des liens pour ressouder les citoyens ? On ne va pas se mentir sur le diagnostic, le commerce est au carrefour de deux grands maux. La crise de la consommation de masse d’une part, qui affecte les chiffres d’affaires des commerçants et les taux d’efforts supportés par endroit par les enseignes. La crise de l’attractivité des territoires, d’autre part, qui touche toutes les échelles, de l’hyper centre-ville à la périphérie. Les conséquences sont sans pitié pour tous les formats commerciaux qui n’en finissent pas – au risque de lasser – de se réinventer. À tous les niveaux, le commerce craque. C’est pourquoi il devient nécessaire, pour les opérateurs, de craquer le modèle du commerce.

Face à ce double constat, tous les grands acteurs de l’immobilier commercial, quelle que soit leur partie, jouent gros. Les majors, car la réussite du modèle dominant du jumbo ne doit pas les exonérer d’une réflexion – qu’ils mènent d’ailleurs – sur la mixité. Les spécialistes de l’hyper proximité, car leurs récents succès doivent être confirmés sur la durée et sur la promesse. Les représentants de la périphérie, car de leur réaction dépend leur survie. Les pure players de l’outlet qui doivent continuer à surfer sur un créneau hyper étroit. Foncières, distributeurs, pure players… : chacun cherche sa place sur la cartographie du commerce français. Si tant est qu’il y ait de la place pour tout le monde. 

Une fois le diagnostic posé, quel peut être le remède à la maladie qui gangrène le commerce ? Comment, entre obsolescence et résilience, réussir les équipements commerciaux de demain ? Dans cette nouvelle épure, la potion magique du commerce gagnant tient en deux ingrédients, les deux L. Le lieu, qu’il soit de destination ou de proximité, reste le premier fondamental de l’immobilier de commerce. Le lien ou le liant qui, au-delà du langage marketing, demeure un basique essentiel du commerce et redonne à l’humain toute la place qui est la sienne. N’oublions jamais que le modèle de la ville n’a dû sa réussite qu’avec l’essor du commerce.

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