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La piste aux étoiles

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Bien sûr, les investisseurs immobiliers se bousculent au portillon du produit hôtellerie. Bien sûr, les rendements délivrés par cette classe d’actifs – autour de 5 % en Europe – restent relativement attractifs dans un océan de taux immobiliers à la baisse. Bien sûr, l’hôtellerie –  pardon l’hospitality  – est un monde en pleine ébullition. Au-delà de cet instantané de marché, il se trame dans ce secteur économique une révolution bien plus grande aux implications bien plus profondes qu’il faut envisager en 3D.  

Une révolution des usages tout d’abord. L’urbain qui sommeille en chacun de nous l’aura constaté  : les hôtels ne sont plus des hôtels, mais des lieux qui jouent sur les expériences – et pas seulement celle de la chambre. Cette nouvelle épure doit faire réfléchir sur la nécessaire mixité des usages vers laquelle le citoyen tend inexorablement. Et faire rebondir sur cette nouvelle trilogie du habiter/travailler/se divertir qui envahit nos villes ou plus justement nos métropoles, tirant un trait sur cette antique séparation des fonctions et des vies.  

Une révolution des concepts ensuite, dont le fil rouge semble être l’irrépressible besoin de se retrouver, de se réunir, de se regrouper, érigeant les espaces communs ou plutôt la communauté comme une nécessité. Tout se partage désormais : des lobbies d’hôtels aux bars quand ce ne sont pas les chambres qui peuvent, elles aussi, être mutualisées… Paradoxalement, alors que les populations ne cessent de se masser dans les villes, l’épidémie de solitude n’a jamais été aussi forte. L’hôtel comme objet de communauté apporte une première réponse à cet étrange mal du siècle.  

Une révolution des modèles économiques  enfin, avec la fin d’un standard – la classification des étoiles – pour entrer dans une nouvelle unité de mesure, plus difficile à toucher du doigt, plus intuitive, en apparence en tout cas. Car derrière cette nouvelle hôtellerie qui se rapproche décidément plus de l’hospitality, c’est une machine de guerre invisible qui est en œuvre. Une machine de guerre qui travaille sur tous les leviers  : du yield management à la couleur des canapés en passant par la qualité des playlists. L’hôtellerie est morte, vive l’hospitality  ! 

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Mots-clés : Hospitality

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