Un an déjà… Et la situation sanitaire semble toujours hors de contrôle en dépit des fantastiques moyens humains et financiers mis en œuvre pour lutter contre la pandémie.
Un an déjà d’urgence économique... Jamais les États n’auront autant dépensé pour soutenir les ménages et les entreprises. Le « quoi qu’il en coûte » a fait florès et s’est transformé en tsunami de dette publique mondiale (pas moins de 98 % du PIB), emportant les dernières digues des partisans d’une certaine orthodoxie budgétaire.
Un an déjà… effacé par les marchés financiers. L’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a renoué avec les 6 000 points qu’il avait touchés un mois avant le premier confinement. Même les valeurs immobilières, à commencer par Unibail-Rodamco-Westfield, ont retrouvé leur niveau de cours d’avant le déclenchement de la crise du Covid-19.
Un an déjà pour le secteur immobilier qui teste à la fois ses résistances et ses limites. Ses résistances, c’est d’abord sa capacité à délivrer la performance qui valide l’impression de valeur refuge auprès des investisseurs. Un seul exemple avec les SCPI dont le rendement moyen est resté solide à +4,20 % en 2020, ne perdant que 20 points de base d’une année à l’autre. Ses limites, c’est de pouvoir adapter sa proposition de valeur aux circonstances. Qu’elles soient exceptionnelles en période de crise sanitaire, ou légitimes quand on veut prétendre fournir un outil de travail à ses locataires, pardon, à ses clients.
Un an déjà et tous les défis latents de l’industrie immobilière émergent aux yeux des acteurs. L’immobilier doit s’adapter à un environnement qui a muté. Répondre à un besoin de flexibilité, des entreprises comme des ménages, pour continuer d’avancer dans un brouillard épais. Répondre à une nécessité de frugalité – la situation climatique ne supporte plus le gâchis – sans tomber dans le piège grossier de la décroissance. Répondre à un besoin de diversité. L’immobilier doit être, comme la Société, pluriel.
On a hâte de se faire vacciner pour se projeter dès à présent dans ce fameux « monde d’après ». Sauf à vouloir revenir à la case départ. Mais plus grand monde n’y croit.
