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Les Français déménagent moins que prévu

Publi-rédactionnel en partenariat avec ITG

Les prix de l’immobilier tricolore ancien conservent leur progression, d’après les dernières données observées par les notaires. Le volume de ventes de logements connaît, quant à lui, une baisse extrêmement faible. Ces tendances ont été relevées à un moment où les Français affichent de moins en moins d’envie de changer d’adresse.

L’indice Notaires-Insee concernant les prix de l’immobilier ancien en France entre avril et juin dernier a été révélé le 6 septembre 2022. Elle indique que ces tarifs ont flambé de +6,8 % comparativement à la même période en 2021. Par rapport à janvier-mars 2022, l’envolée a été estimée à 1,3 %. Les coûts des biens ont donc vu leur augmentation s’affaiblir. À noter qu’au premier trimestre 2022, la hausse a atteint 1,7 % à l’aune de l’exercice octobre-décembre 2020. Le même rythme d’augmentation avait été observé durant les trois mois ayant précédé ce dernier.

Peu de cadres ont déménagé d’une grande agglomération depuis 2020

L’indice Notaires-Insee repose sur les transactions définitivement bouclées. Elle affiche habituellement quelques mois de latence sur les tendances du marché. Cet indicateur ne prend donc pas complètement en considération les impacts :

●        ni du durcissement des conditions d’accès à l’emprunt ;

●        ni de l’inflation galopante ;

●        ni du renchérissement des tarifs de l’énergie.

Alors que les prix continuent de grimper partout en France, le nombre de ventes diminue par contre un peu selon ces professionnels du portage salarial immobilier. En effet, sur les 12 derniers mois, l’Insee a recensé 1 157 000 opérations finalisées. Au trimestre précédent, l’institut en avait dénombré 1 176 000. Le niveau des transactions rapporté au nombre d’habitations disponible reste cependant extrêmement élevé. L’Insee détaille qu’il s’établit depuis trois ans au-dessus de celui noté au commencement des années 2000.

Ce ralentissement des prix de l’immobilier ancien intervient dans un contexte où l’envie de déménagement des Français s’est effacée. Ce constat a été établi lors d’une enquête de Cadremploi dont les résultats ont été publiés le 6 septembre dernier. Selon ce sondage, seuls 11 % des cadres ont abandonné depuis 2020 une grande agglomération pour s’établir :

●        soit dans une commune plus petite ;

●        soit à la campagne.

La moitié des cadres veulent rester dans leur entreprise

Ce pourcentage se situe donc largement à l’écart de la tendance à laquelle l’on s’attendait. Elle se trouve même très loin de la grande démission crainte par plusieurs employeurs. Actuellement, seulement 5 % des cadres recherchent activement de l’emploi.

Ces proportions évoquées par Cadremploi s’opposent aux données d’une précédente étude menée par la même plate-forme. Cette dernière remarquait en mars 2021 une hausse de 31 % du nombre d’employés cherchant un nouveau poste en région.

Le sondage dévoilé le 6 septembre dernier a par ailleurs précisé que parmi les cadres interrogés :

●        38 % se disent ouverts aux opportunités ;

●        51 % souhaitent poursuivre leur carrière chez leur employeur.

Cadremploi explique que la prudence de ces travailleurs résulte notamment de :

[…] L’expression de fortes préoccupations quant à la baisse du pouvoir d’achat (81 %), à la guerre en Ukraine (77 %) et, dans une moindre mesure, à de possibles grèves ou manifestations en cas de réformes (56 %).

Le risque de grande démission pourrait donc ne pas se produire. Ces professionnels réclament en revanche désormais une plus grande flexibilité dans leur emploi du temps. 65 % d’entre eux soutiennent d’ailleurs la semaine de quatre jours, sans réduction de salaire. Jusqu’à maintenant, ce dispositif n’a été instauré que dans de rares entreprises. Tout juste 16 % d’entre elles l’ont déjà préparé ou y ont songé.

 

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