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Placées sous le signe de la crise, les dernières années ont laissé des traces sur le marché européen des transactions immobilières. À la guerre en Ukraine et à la crise économique et énergétique actuelle, s’ajoutent aujourd’hui l’inflation et le durcissement de la politique financière en Europe. Le secteur immobilier a donc à nouveau de quoi s’interroger sur la prochaine période.
Pourtant, en dépit de toutes les incertitudes, le marché des transactions transfrontalières, ou « cross border » pour reprendre le terme anglais, envisage l’avenir avec un optimisme prudent. C’est ce que révèle une nouvelle enquête de Drooms, le leader européen des plateformes numériques pour les transactions immobilières et la gestion de portefeuilles.
Dans le cadre de l’enquête « Real Estate Transaction Barometer 2022 », nous avons évalué plus de 4 000 transactions effectuées entre 2019 et 2022 et nous avons interrogé plus de 170 professionnels en Europe. Résultat : 36 %, soit plus d’un tiers des professionnels de l’immobilier interrogés prévoient d’accroître leurs investissements sur les marchés immobiliers internationaux. En France, ce chiffre atteint même 64 %. Si l’enthousiasme de la Grande Nation n’est pas aussi marqué que celui du Royaume-Uni (82 %), il est nettement plus important que celui de l’Allemagne par exemple, qui se montre sensiblement plus frileuse avec seulement 23 %.
Selon l’enquête Drooms, 46 % des experts français interrogés estiment que les investisseurs étrangers sont les moteurs du marché dans leur pays. Selon les résultats de l’enquête, les Américains, les Allemands et les Britanniques sont les principaux acteurs du marché immobilier.
Mais quels sont les défis propres aux transactions transfrontalières en dehors des crises actuelles ?
Selon 48 % des professionnels interrogés, les réglementations nationales fragmentées des marchés cibles constituent un obstacle majeur aux investissements immobiliers cross border. Pour 30%, le manque d’accès aux marchés et l’absence de connaissance de ces mêmes marchés figurent parmi les principaux défis. Une chose est certaine : l’Union européenne n'est pas aussi uniformisée qu’il n’y paraît. La transposition des réglementations dans les législations nationales diffère selon les pays, tandis que la non-conformité aux exigences est synonyme de perte de temps et d’argent. Les plateformes numériques de gestion des documents en amont et pendant tout le cycle de transaction permettent de réduire considérablement ces risques.
C’est également parce qu’elles facilitent la standardisation des échanges et une collaboration fluide et sécurisée entre les parties prenantes que ces plateformes font aujourd’hui figure de norme face aux nouvelles obligations et règles de transparence. Il ne fait aucun doute que pour un nombre croissant d’entreprises, la numérisation est désormais un levier essentiel dans toute opération d’investissement et transaction immobilière, dans un monde toujours plus axé sur la data.
