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Commerce : l'appétit pour les secteurs prime renforcé en 2011, selon la RICS France

En partenariat avec RICS France

MAPIC (Cannes) - Le commerce de centre-ville continue de bien se porter en 2011, selon le bilan dressé par le groupe professionnel immobilier d’entreprise et commercial de la RICS France, animé par Thierry Bonniol, directeur Transaction Commerce France chez BNP Paribas Real Estate. « On constate en général donc, un regain d’intérêt pour le centre-ville qui bénéfice de dessertes de transport en commun », indique le groupe de travail, qui souligne notamment le succès de la restauration rapide « avec de nouveaux concepts innovants ainsi que la restauration traditionnelle qui a bénéficié du plein effet de la TVA pour rénover leurs emplacements, et les enseignes de supermarché alimentaire, qui accentuent leur développement en centre-ville ». En termes de valeur, le groupe de travail note un accroissement important de l’écart  entre les meilleurs emplacements et les emplacements secondaires, et une progression continue des valeurs locatives des emplacements prime. « Les enseignes cherchent à gagner en visibilité et lisibilité et veulent proposer aux consommateurs des lieux toujours plus attractifs pour faire le pendant à internet dans le cadre d’une stratégie multi-canaux. On constate une stagnation sur les emplacements n°1 et une baisse des valeurs sur les emplacements 1 bis et 2. »

Le secondaire en perte de vitesse

Les zones d’activités commerciales suivent la même tendance que le commerce de centre-ville, avec une bonne dynamique des « meilleures zones » telles qu’Herblay, Orgeval, ou Plan de Campagne, mais « un tassement des prix, voire une désaffection sur les retail parks anciens » dans les zones secondaires. « Les nouveaux parcs d’activités de type Green Center réussissent à attirer de nouvelles enseignes et fonctionnent bien lorsque les loyers plus charges restent raisonnables (110 à 130 €/m² pour les grandes surfaces et jusqu’à 200 €/m² pour les petites surfaces). »
Quant aux centres commerciaux, s’ils ont réussi à attirer de nouvelles enseignes de premier ordre, telles qu’Hollister ou Uniqlo, ils doivent également faire face « à une certaine désaffection », lorsqu’ils sont situés en zone secondaire. Une tendance qui devrait se poursuivre en 2012, selon les anticipations du groupe de travail. « Afin de conserver leurs parts de marché, la prise de risque de la part des enseignes sera réduite, ce qui devrait renforcer l’appétit pour les secteurs prime au détriment des emplacements secondaires, leur assurant un maximum de flux, de visibilité et de chiffre d’affaires. Plus que jamais, les nouvelles implantations de centres commerciaux et de retail parks de périphérie devront tenir compte des fondamentaux (localisation, zone de chalandise, etc.) », conclut-il.

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