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Les performances des hôtels de nouveau orientées à la baisse en avril 2012, selon Deloitte-In Extenso

En partenariat avec In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie

Les performances des hôtels sont de nouveau orientées à la baisse en avril 2012, selon Deloitte-In Extenso. "La fréquentation des hôtels apparaît sous pression avec des taux d’occupation globalement en retrait pour toutes les catégories. La progression des prix moyens parvient à limiter le recul de l’activité, exception faite des établissements de Grand Luxe et Super-économique où le chiffre d’affaires hébergement (RevPAR) recule."

"Toutefois, à regarder plus en détail, la situation apparaît plus mitigée que ce que les données globales pour la France pourraient laisser croire, note le conseil. Paris continue de progresser et en régions c’est souvent l’activité MICE qui a donné le ton des performances."

A Paris, les résultats sont globalement en progression, surtout pour l’hôtellerie milieu de gamme. En Ile-de-France, l’hôtellerie haut de gamme de la zone Roissy ainsi que les départements du Val d’Oise (95) et de Seine- Saint-Denis (93) connaissent une embellie, avec une croissance à deux chiffres du RevPAR. La triennale du salon Intermat (16-21 avril), qui a drainé plus de 200 000 visiteurs, dont 34,2 % d’internationaux à Paris-Nord Villepinte, a pleinement profité à ces pôles.

Sur la Côte d’Azur, les résultats sont contrastés. Cannes affiche un net recul de fréquentation, de -9,2 % pour l’hôtellerie de milieu de gamme à -19 % pour les établissements de grand luxe/haut de gamme. A l’opposé, Monaco voit sa demande progresser : +23,6 % pour l’hôtellerie grand luxe et haut de gamme par rapport à avril 2011. La Principauté a bénéficié, en plus de son activité traditionnelle, de la tenue de deux événements majeurs sur son territoire : la Coupe Davis et le Poker Tour.

En Province, les performances sont en net recul. L’occupation est en retrait pour toutes les catégories et la stagnation des prix moyens n’a pas permis de compenser cette baisse de la fréquentation. C’est l’hôtellerie de grand luxe qui pâtit le plus de la baisse, avec un recul de 12 % de RevPAR. Les grandes agglomérations s’inscrivent dans cette tendance . Les plus fortes chutes sont notamment enregistrées sur les agglomérations de Nantes, Rennes, Montpellier et Toulouse, où les reculs de RevPAR sont supérieurs à 10 %. A noter quelques exceptions : Lille et Avignon font partie des rares villes qui enregistrent une hausse des recettes hébergement sur toutes les catégories. De belles progressions de recettes hébergement sont également constatées : +40 % pour l’hôtellerie économique du Havre et +18 % pour celle de Dijon.

La conjoncture économique difficile continue de peser sur l’activité de l’hôtellerie française. Le mois de mai pourrait, à cet égard, s’avérer encore plus difficile avec un nombre de ponts importants qui aura sans nul doute pénalisé les déplacements d’affaires. Reste à savoir si la clientèle loisirs aura pris le relais et là, rien n’est moins sûr.

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