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Le Grand Défi, c’est maintenant !

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Enfin. Après un an d’atermoiements, Jean-Marc Ayrault va dévoiler, ce mercredi 6 mars, les contours de son Grand Paris. La bonne nouvelle, c’est que le Premier ministre ne va pas enterrer le projet du réseau de transport Grand Paris Express (GPE) comme ont pu le craindre de nombreux élus locaux (de tous bords), les milieux économiques et à peu près tous les professionnels immobiliers, à la lecture du rapport Auzannet. Certes, le projet retenu sera moins ambitieux ou plus réaliste (c’est à l’appréciation de chacun). Mais, le tracé des 200 km de métro automatique acté par Christian Blanc et Jean-Paul Huchon sera retenu dans ses grandes lignes, avec un premier paquet qui devrait relier le Pont-de-Sèvres Noisy-Champs au sud de la fameuse ligne rouge. Il sera davantage phasé dans le temps, avec une date de réalisation de l’ensemble repoussée à 2030-2032 et des travaux qui devraient démarrer dans deux ans. Enfin, le GPE ne se fera pas au détriment d’une amélioration des infrastructures existantes, ce qui n’est pas un luxe pour les millions de franciliens qui sillonnent la région en transport en commun.

La très bonne nouvelle, c’est que Jean-Marc Ayrault va annoncer la création de la « Métropole de Paris », et siffle la fin des chamailleries entre des élus dont beaucoup ont troqué leur mission de service public au profit de leurs ambitions personnelles. Une « métropole » qui sera gouvernée par un conseil réunissant le maire de Paris et les présidents des futures intercommunalités. Une métropole qui aura un périmètre élargi, englobant près de 10 millions d’habitants. Avec son projet, Jean-Marc Ayrault veut mettre fin à l’émiettement de la décision publique en imposant l’obligation de créer des intercommunalités de 200 000 à 300 000 habitants au minimum. S’il conserve le sacro-saint pouvoir du maire de délivrer des permis de construire, il l’encadre sévèrement avec la double injonction possible de la Métropole et des intercommunalités. Pour faire court, le Premier ministre impose à la régi on francilienne ce que Gérard Collomb a réussi à obtenir à Lyon.

Le défi est double. Il s’agit, d’une part, de conserver l’attractivité économique de la région Capitale – tête de gondole de la maison France - qui reste encore vivace dans les classements mondiaux en dépit des saillies fiscales des derniers gouvernements (de droite comme de gauche). D’autre part, de résoudre la crise du logement, véritable bombe à fragmentation pour le monde politique francilien, mais aussi pour les milieux économiques. Car, on ne cessera de marteler que l’accès au logement est l’un des éléments d’attractivité d’un territoire.

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