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Attirer les "zinzins"... on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre

Le Gouvernement vient de sonner le rappel des investisseurs institutionnels qui désertent le secteur résidentiel depuis vingt ans. Ce désengagement des "Zinzins" (c'est leur surnom affectueux dans la communauté immobilière) n'a pas été enrayé pour deux raisons majeures : la rentabilité de l'investissement locatif dans l'ancien n'est pas compétitive aux yeux de ces acteurs économiques et le droit très protecteur des locataires complique l'exploitation.

Pour autant, la nation a besoin d'eux.

Rappelons qu'il y a une génération, ces propriétaires institutionnels détenaient de l'ordre du sixième du parc locatif privé de nos métropoles, dont la capitale. En outre, ce patrimoine était de qualité, scrupuleusement entretenu et les loyers pratiqués correspondaient à ce dont nous avons le besoin le plus aigu, le logement intermédiaire.

Voici donc que les pouvoirs publics engagent une négociation avec les "zinzins". Le plan d'investissement, annoncé par le Président de la République, comporte une promesse : améliorer la fiscalité pour les institutionnels afin de les faire revenir vers le logement, en particulier le locatif à loyers accessibles.

Pourtant des sociétés emblématiques de l'investissement immobilier, poursuivent leur désengagement du résidentiel. C'est embêtant...

Il est urgent que l'État soit précis quant aux évolutions fiscales du placement locatif. Il importe aussi que l'on y voit clair sur le rééquilibrage des rapports entre locataires et propriétaires. S'il était question de favoriser plus encore le preneur au détriment du bailleur, il ne faudrait plus compter sur les zinzins... ni, je le crains, sur les particuliers.