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Hôtellerie : tous les indicateurs virent au rouge en mars, selon In Extenso-Deloitte

Mars affiche des performances en net recul sur la majorité des destinations françaises, notamment en régions. Seul l’hôtellerie de Grand Luxe affiche des progressions de RevPAR en régions comme à Paris.

En partenariat avec In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie

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En mars, les chiffres d’affaires hébergement chutent à Paris comme en régions. Le décalage des vacances scolaires avait gonflé les résultats des destinations affaires au mois de février, gommant un contexte économique difficile. En mars, la baisse en est d’autant plus forte. Les régions sont particulièrement affectées. Seule l’hôtellerie de Grand Luxe, moins tributaire du marché national, tire son épingle du jeu.

Mars clôture le 1er trimestre 2013 avec des performances en net recul sur la majorité des destinations françaises. Les Régions affichent les reculs les plus prononcés. Ces destinations, plus dépendantes de la clientèle nationale, ont souffert du décalage du calendrier des vacances scolaires affectant la clientèle d’affaires. L’incertitude des ménages face à l’avenir, notamment à travers la montée du chômage, a rendu cette clientèle frileuse quant aux dépenses des vacances d’hiver et sur du court séjour. La baisse de RevPAR est liée à un retrait conjugué des deux indicateurs - TO et RMC - avec un recul plus prononcé du prix moyen.

En Régions, les marchés économique à haut de gamme sont les plus affectés, avec des reculs moyens compris entre -9 % et -11 %. Cependant, l’analyse des résultats des grandes agglomérations met en avant des chutes bien plus fortes, notamment à Bordeaux (de -18 % à -28 % de RevPAR par rapport à mars 2012 sur ces trois marchés), ou encore Marseille (-26 % à -34 % de RevPAR). Pour cette dernière agglomération, le Forum Mondial de l’Eau en 2012 avait fortement dynamisé le prix moyen. Le contraste est d’autant plus saisissant cette année. En régions, l’hôtellerie super-économique affiche des baisses légèrement moins prononcées que les trois marchés cités précédemment (-5 % de chiffre d’affaires hébergement). Les performances sont toutefois très contrastées. Quelques agglomérations bénéficient même de belles éclaircies (Niort, Pau, Rouen et Strasbourg).

A Paris, sur les marchés économique à haut de gamme, les RevPAR sont également en berne. Toutefois, le bon maintien des prix moyens a permis de limiter la baisse du revenu chambre. L’hôtellerie d’Ile-de-France, quant à elle, souffre, la clientèle se recentrant sur la capitale.

Le seul segment qui se distingue en mars est l’hôtellerie de Grand Luxe avec des progressions de RevPAR en Régions comme à Paris. Davantage tournée vers une clientèle internationale, cette hôtellerie a bénéficié d’une demande en progression de 2 % à 4 % en moyenne. Le résultat des aéroports de Paris en mars 2013 confirme cette tendance avec une progression du trafic européen (+1,5 %) et intercontinental (+5,9 %) et une baisse du trafic national (-4,1 %).