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Après le déni, le défi de la crise

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Combien de temps encore les grands barons de l'immobilier d'entreprise vont-ils rester dans le déni ? Déni des chiffres, entendons-nous, et n'ayons pas peur des mots, de l'évolution des valeurs locatives et vénales.

Prenons le marché locatif. Sans surprise, il dévisse au 4eme trimestre avec une nouvelle baisse de 17 % de la demande placée de bureaux au 4e trimestre 2013 et de 25 % sur un an tandis que le stock atteint un "niveau inédit" à près de 4 millions de m2. En revanche, le loyer facial moyen reste inexorablement "stable sur la période", autour de 312 €/m2/an pour des bureaux de seconde main. Qui peut donc le croire ?

Comment, dans un contexte de fort ralentissement de la demande exprimée et placée et de renégociations permanentes, les valeurs locatives - dussent-elles être faciales - peuvent-elles résister envers et contre tout ? Tout le monde aura saisi les risques de contamination de l'annonce d'une baisse des loyers faciaux sur le marché locatif. Pour autant, personne ne comprend l'intérêt, trimestre après trimestre, de rester camper sur des chiffres qui ne veulent plus dire grand chose. Il en va de même d'un indicateur qui a totalement disparu du radar des brokers : l'absorption nette. Plus pour longtemps, nous murmure-t-on. Tant mieux...

Quant au marché de l'investissement, on l'annonçait en grande forme grâce aux assauts des fonds souverains et opportunistes. Force est de constater que 2013 ne restera pas non plus un grand cru avec une baisse des volumes de 9 % sur l'année et une dégringolade de 38 % au 4e trimestre 2013 avant un retour à meilleure fortune en 2014, foi de broker ! Les valeurs vénales ne sont plus un sujet (officiel) de discussion. Dommage...

En statistiques, nous sommes persuadés qu'une autre voie est possible, celle de la transparence, à l'instar de ce que nous démontrent les brokers britanniques. A Londres, la semaine dernière, BNP Paribas Real Estate UK présentait les chiffres du marché londonien avec force détails. Pas un indicateur ne manquait, jusqu'à ce taux de rendement initial de... 2,10 % pour une surface de 5 155 m2 acquise par un fonds de pension allemand au 20 St James Street, l'une des adresses les plus chères de la Capitale anglaise en termes de loyers. Un exemple à suivre...

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