Business Immo, le site de l'industrie immobilière

Retour aux fondamentaux pour les résidences de tourisme urbaines

En partenariat avec In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie

Après trois années de croissance modérée, l’offre des résidences de tourisme urbaines enregistre de nouveau une augmentation significative (+ 6,7% en nombre de logements), alors que le parc reste contrôlé à plus de 50 % par les cinq grands opérateurs spécialisés.

En 2013, l’étude menée par In Extenso enregistre une baisse des créations mais également moins de sorties du parc. Au 1er janvier 2014, les villes françaises comptaient 647 résidences de tourisme ou résidences hôtelières, soit 36 de plus qu’un an auparavant (+6 %).

Les créations d’établissements ont pourtant été moins nombreuses (31 contre 42), mais en contrepartie, les sorties du parc ont été moins nombreuses et une douzaine de produits existants, auparavant résidences étudiants ou hôtels, ont fait leur entrée sur le marché, intégrant des réouvertures de résidences urbaines fermées en 2011 ou 2012.

Les opérateurs spécialisés exploitent 56 % des logements sur le marché. Ainsi, Aparthotels Adagio®, la joint-venture des groupes Pierre et Vacances Center Parcs et Accor, reste le premier opérateur sur le marché français des résidences de tourisme urbaines début 2014.

Les chiffres d’In Extenso mettent en lumière des indicateurs commerciaux dans le vert. L’évolution des taux d’occupation et des prix moyens a été presque partout positive en 2013, ce qui contraste avec la morosité de la conjoncture hôtelière.  En Ile-de-France, la fréquentation est restée dynamique.

En région, les niveaux de fréquentation des résidences de tourisme urbaines ont également augmenté, en partie grâce à une politique de modération tarifaire sur le segment Milieu de Gamme. Néanmoins, les performances de taux d’occupation restent très souvent inférieures aux objectifs des opérateurs.

Sur le marché purement économique, 2011 et 2012 ont été marquées par une forte augmentation des prix moyens. Cette tendance était liée à des stratégies commerciales qui misaient plus fortement sur les courts séjours, davantage rémunérateurs.

En 2013, les prix ont encore progressé, mais dans des proportions inférieures (+1,4 % à +2,8 %). Ils ont même commencé à décroître au cours du 2nd semestre, annonçant un virage stratégique qui s’est confirmé sur les premiers mois de 2014.

Les exploitants ont donc majoritairement opté pour un « retour aux fondamentaux », en opérant dès la rentrée 2013 une reconquête des clientèles de moyens et longs séjours.

Sur les cinq premiers mois de 2014, il en résulte un recul prononcé des prix moyens (-6 % à -9 % en régions), avec pour contrepartie une hausse spectaculaire des taux d’occupation (jusqu’à +16 % dans les villes moyennes).

Business Immo