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(R)évolution(s) du travail : intégrer les nouveaux usages

Publi-rédactionnel en partenariat avec Icade

© icade

Nouveaux profils de collaborateurs apportant de nouvelles attentes, nouveaux équilibres économiques nécessitant de nouveaux business models, digitalisation globale… L’organisation du travail est confrontée à de profondes mutations.

Un mouvement de fond qui affecte toutes les entreprises, à tous les niveaux, rendant nécessaires de nouveaux modes de management mais aussi d’aménagement du travail pour maintenir l’attractivité des employeurs et la pérennité de leurs activités.

Comment les entreprises peuvent-elles s’adapter à cette nouvelle donne ? C’est pour répondre à cette question qu’Icade, leader français et européen de l'immobilier tertiaire, organisait le 1er décembre dernier une conférence dans le cadre du Simi. Autour d’Olivier Wigniolle, directeur général d’Icade, étaient réunis des experts du management mais aussi de l’aménagement du travail : Éric Albert, psychiatre et coach auprès de dirigeants ; Gilles Betthaeuser, expert en immobilier d’entreprise ; Laurent Choain, Chief People & Communication Officer ; et Patrick Levy-Waitz, spécialiste des travailleurs indépendants.

Nouveaux profils, nouvelles pratiques

Ainsi, si le salariat à temps complet et en CDI reste le modèle dominant en France, le nombre de CDD de courte durée et de travailleurs indépendants ne cesse d’augmenter. Les implications en matière d’organisation sont énormes : bien des entreprises qui jusque-là fonctionnaient sans freelance doivent apprendre à faire cohabiter des salariés sédentaires avec des indépendants, mais également avec des collaborateurs en télétravail, des prestataires omniprésents, des partenaires...

Une diversité de profils qui s’incarne aussi dans le choc culturel entre la fameuse génération Y et ses aînés – génération X et boomers. Si les Millenials apprécient d’avoir des objectifs cadrés, leur rapport à la hiérarchie et à la notion d’horaires peut sembler incroyablement élastique aux yeux des générations précédentes. Ce modèle hybride, qui mélange des profils bien plus disparates qu’auparavant, nécessite de nouvelles formes d’organisation et de management capables de faire émerger les synergies. Pour Patrick Levy-Waitz, président de la Fondation ITG - Travailler autrement, « toutes les entreprises modernes doivent faire cette révolution, qui place l’individu et le client au cœur des organisations et non plus des process, ni des systèmes. Cela oblige à revoir toute l’organisation des processus et du management à la faveur de cette révolution ».

Affirmer son identité

Mais l’organisation n’est pas la seule clé pour mener à bien la transformation. Si l’entreprise a le devoir de répondre aux besoins de l’ensemble de ses collaborateurs, elle doit en parallèle être en mesure de redéfinir et de réaffirmer son identité. Cet exercice de storytelling passe bien sûr par une réaffirmation préalable des priorités stratégiques, mais aussi par les chemins plus terre-à-terre de l’aménagement des locaux. « Nous sommes dans une organisation de travail plus flexible, où le bureau joue un rôle essentiel mais ce n’est qu’un rôle parmi d’autres rôles », explique Gilles Betthaeuser, président de Colliers International France. « Il est évident qu’on aura toujours besoin de bureaux demain, car il y a aussi toute la dimension informelle, qui porte sur le sujet de l’appartenance, de l’échange, de l’identité, de la culture d’entreprise ». Autrement dit, le télétravail et les tiers-lieux se développent mais ne remplaceront jamais complètement le bureau car celui-ci est plus qu’un simple espace de travail : il incarne la dimension symbolique de l’entreprise, son statut et sa personnalité.

La question de l’identité est d’autant plus importante que les activités mêmes de l’entreprise sont en constante évolution, car sans cesse « disruptées » par une technologie émergente, un nouveau concurrent ou de nouveaux usages. Une schizophrénie nécessaire pour ne pas se faire uberiser mais qui peut générer du stress et de l’incompréhension et, in fine, du désengagement.

Le bureau, point de repère

Bousculé dans sa forme classique et prié de s’adapter aux mille tendances parfois contradictoires qui traversent l’époque, le bureau pourrait donc s’avérer être l’un des derniers bastions de l’identité d’entreprise.

Car dans l’idéal, l’organisation interne et l’interfaçage de l’entreprise avec l’extérieur devraient rejaillir dans les choix d’organisation des bureaux : la hiérarchie est-elle visible ? Privilégie-t-on une organisation par service, par métier ou par projet ? A-t-on choisi des couleurs à la mode ou celles du logo de l’entreprise ? Quelle place accorde-t-on aux espaces collectifs ? Comme le rappelle Laurent Choain, Chief People & Communication Officer chez Mazars, la réflexion sur l’identité et le message que l’entreprise souhaite véhiculer devraient toujours précéder les choix en matière de design : « Il vaut mieux un bon management dans un espace de travail médiocre plutôt que l’inverse. C’est donc très important de toujours commencer par définir l’identité de l’entreprise, c’est-à-dire ce qu’on veut qu’elle soit, sa promesse. Dans un deuxième temps, on peut définir le management qui va avec cette identité, et ensuite, seulement, le design adapté ». Olivier Wigniolle, directeur général d’Icade, observe que cette approche est de plus en plus répandue parmi ses clients :

« Les entreprises qui nous sollicitent pour un déménagement sont confrontées à un ensemble de questions très complexes. Cela va beaucoup plus loin que la simple question de la localisation ou du nombre de mètres carrés. On se pose la question de l’identité de l’entreprise, du mode de management, du mode de fonctionnement entre les équipes. »

Toutes ces transformations – humaines, organisationnelles, managériales, matérielles – ne peuvent s’opérer avec succès qu’avec l’adhésion des équipes concernées. Une des clés pour l’obtenir, comme le souligne Éric Albert, fondateur de l’Institut français de l’anxiété et du stress (Ifas), est de mettre en avant la dimension collective de ces nouvelles organisations pour encourager chaque individu, à son échelle, à sortir de sa zone de confort.

 

Voir la vidéo complète de la conférence du SIMI 2016 ici.

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