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Le bonheur au travail, c'est... tout simplement l'enfer. Loin de se résumer à quelques incursions déco ou a des tonnes de bonne volonté, relever ce défi a tout de la mission impossible pour les entreprises et d'un casse-tête chinois de plus pour les opérateurs immobiliers. Pour au moins quatre raisons évidentes.

D'abord, il ne faut pas se tromper de sujet lorsque l'on parle de bonheur au travail. L'inépuisable question des environnements (dynamiques ou pas) de travail est par-dessus tout un sujet de management et non de mètres carrés. Hier, le bureau – dans sa délimitation et ses attributs – définissait le pouvoir. Demain, il doit être synonyme de liberté, d'engagement mais aussi de responsabilisation des collaborateurs. L'argument maintes et maintes fois avancé par l'industrie immobilière du bureau comme facteur de performance prend plus que jamais son sens. Il n'est pas le seul...

Ensuite, la prise en compte du bonheur au travail implique nécessairement une remise en cause profonde de plusieurs modèles l'aménagements intérieurs. La fin définitive du bureau cloisonné semble irrémédiable et aujourd'hui acceptée en attendant l'acte de décès du bureau présidentiel. L'avènement du flex office est un mouvement engagé mais avec sa cohorte de craintes légitimes. Une certitude se fait jour : cette nouvelle dynamique se conçoit désormais à l'aune du collaboratif et de la communauté avec, un peu partout, des espaces qui doivent faire naître la créativité et l'inspiration. Cette tendance-là est irrémédiable et elle n'en est qu'à ses débuts.

Une telle ambition ne peut, par ailleurs, se concevoir que dans un temps long. Nullement figé, un environnement dynamique de travail est par définition mouvant, évolutif, changeant. Il nécessite donc d'être géré, pris en charge, animé par un nouveau profil au sein de l'entreprise. Appelez-le community manager, GO ou chief happiness officer... Mais c'est un poste sur lequel, demain, il va falloir s'appuyer.

Enfin, comme tout ce qui a de la valeur, le bonheur au travail a un prix, donc un coût. Un coût plutôt soluble dans le cash flow si l'on en juge par la création de valeur générée pour les propriétaires immobiliers. Alors, un conseil : ne tentez pas de résister à la fièvre du bonheur au travail, elle est plus forte que tout, elle est plus forte que vous.

Le bonheur au travail est-il soluble dans le cash flow ?
Découvrez le dossier de notre magazine consacré au bonheur au travail
Voir le dossier #132

 

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