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L'immobilier d'entreprise en Île-de-France Bilan & Perspectives 2017

Paris Vision 2017 - Bureaux

Une étude produite par

Immobilier de bureaux : de la crème sur un gâteau déjà riche

L’année 2016 a pris des allures de banquet festif. En guise de clôture, les convives s'attendaient certes à une belle pièce montée, mais d'une aussi grande taille, sans doute pas. L'appétit des utilisateurs de superficies de plus de 20 000 m² a fait progresser ce segment de plus de 62%. Lui-même a tiré la performance globale du marché francilien. Avec une demande placée de 2,45 millions de m², sa progression annuelle s'établit à 13%. L'année 2017 semble démarrer sur la même trajectoire prometteuse. La demande ne faiblit pas, et l'offre a du mal à se renouveler. Des tensions sur les loyers pourraient apparaître ici et là. Notamment dans le QCA, le quartier central des affaires, qui reste toujours aussi demandé

Demande : les gourmands ont fait honneur au chariot de desserts. Le Conseil Régional d’Ile-de-France, RTE, EDF, Crédit Agricole Consumer Finance, la RATP, Deloitte & Associés, SFR Presse, BNP Paribas, La Française des Jeux… Autant d’acteurs majeurs de notre économie française qui ont migré vers des superficies dépassant parfois les 50 000 mètres carrés. Ces entreprises ont quitté des bureaux qu’elles occupaient parfois depuis plus de vingt ans. Elles leur ont préféré des immeubles aux meilleures performances énergétiques et mieux adaptés aux nouvelles organisations de travail. Pour les mêmes raisons, les transactions sur le segment inférieur, de 5 000 à 20 000 m², ont également été animées.

Offre : des carences nutritives. Le  taux de vacance en Ile-de-France est tombé à 6,6% à la fin de 2016, contre 7,3% un an plus tôt. Dans l’intervalle, plus de 300 000 m² de disponibilités ont trouvé preneurs, raréfiant d’autant le choix pour les sociétés en quête d’une solution immobilière. Pour les propriétaires, le niveau de sécurité du marché parisien reste donc exceptionnel en Europe. A l’inverse, pour les entreprises, la situation se traduit par une limitation des marges de négociation.

Loyers : un arrière-goût parfois salé. Dans le QCA, le loyer haut de gamme s’établissait à 770€ à la fin 2016, gagnant 20€ en un an. Cette hausse de 3%, est modeste en apparence, à ceci près qu’elle constitue une première depuis 2013. Sans oublier que certaines valeurs ont dépassé les 800€. En tout cas, ce quartier reste le plus cher, et de loin. L’écart avec La Défense s’est établi à 240€ alors qu’il n’était que de 210€ un an plus tôt.

Perspectives : encore une part de pièce montée ? L’appétit des grands et très grands utilisateurs a toutes les chances de rester fort. De grands deals, signés en 2016, vont se concrétiser, à l’exemple des 56 000m² qui constitueront le futur siège de Groupama à Nanterre. Ou bien encore, dans la même ville, les 74 000m² à construire pour accueillir le nouveau siège de Vinci, au-dessus de la future gare des Groues.

Enfin, il ne faut pas oublier ces entreprises qui vont avoir à loger des effectifs en augmentation. Il s’agit bien de croissance de l’activité, et non pas de restructurations. Et ce n’est pas un apanage des sociétés du numérique. L’initiative vient du secteur tertiaire marchand, principal consommateur de bureaux, qui a cessé de détruire des emplois en Ile-de-France depuis plus de deux ans. Cependant, l’offre suivra-t-elle ? Le volume de livraisons de surfaces neuves ou restructurées devrait quasiment doubler en 2017. Près de 1,2 million de m² sont attendus en région parisienne, contre moins de 700 000 auparavant. L’activité constructive va ainsi retrouver ses plus hauts niveaux de la dernière décennie. Ce dynamisme devrait perdurer au moins jusqu’en fin 2018.

Source Knight Frank

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