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La réussite du Grand Paris nécessite aussi de l’innovation immobilière

Publi-rédactionnel en partenariat avec Groupe La Française

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Business Immo : Quels sont les enjeux du Grand Paris et en quoi ce projet est déterminant ?
Xavier Lépine : Depuis 1860, Paris n’a pas connu d’évolution majeure d’une telle ampleur. L’objectif est de doubler le réseau ferroviaire existant via une extension de 200 km et la construction ou l’agrandissement de 68 gares. Outre une dimension culturelle et architecturale, c’est un projet structurant important. Il nourrit l’ambition à la fois de faciliter et fluidifier les déplacements quotidiens de 2 millions de personnes mais aussi de créer des « hubs » d’activité à l’échelle régionale. L’innovation et la recherche à Saclay, la santé à VilleJuif, l’aéronautique au Bourget, la télé et le cinéma à Saint-Denis Pleyel... Le pari tient à la création de valeur induite. Les travaux, dont le budget est compris entre 25 et 35 Mds€, devraient générer des investissements en matière de construction de logements et de bureaux de 75 Mds€. Ces développements seront, par ailleurs, un vecteur de richesse évident quand on sait que le PIB par habitant est supérieur de 15 % dans les grandes métropoles développées. Enfin, avec le Brexit et les JO de 2024, le projet profite d’un contexte porteur qui pourrait permettre à Paris de devenir la capitale européenne.
BI : Comment La Française prend-elle part au projet du Grand Paris?
XL : Notre groupe n’est pas seulement un acteur de la gestion financière. Fort d’un patrimoine immobilier de 15 Mds€ en Europe et plus de 500 immeubles en Île-de-France, nous avons aussi une part prépondérante de nos actifs dans le foncier. Il était donc naturel de participer à ce projet pharaonique, qui n’a pas d’équivalent en Europe. Concrètement, à la suite de la consultation lancée par la Métropole du Grand Paris portant sur 57 sites visant à construire une métropole résiliente, innovante et durable, La Française en a remporté trois d’entre eux au sein de groupements d’entreprises. Il s’agit du Franchissement Pleyel à Saint-Denis, des Ardoines à Vitry-sur-Seine et du Pont de Rungis à Thiais et Orly. Outre ces projets, notre volonté est aussi de se positionner sur les écoquartiers qui vont être créés en accompagnement de ces grands travaux. Car il y a de fortes chances que le foncier soit, en définitive, la clé de ce programme. Pour ce faire, nous lançons un projet de foncière non cotée dans laquelle nous nous engageons à hauteur de 50 M€, avec un objectif de collecte de 1,5 Md€ d’ici deux ans.
BI : En quoi votre approche se démarque-t-elle?
XL : Le jury des appels à projet a été sensible, en particulier, à nos propositions innovantes en matière de bureaux et de logements. Dans un contexte déflationniste, se pose le problème de la solvabilité de la demande. En matière de bureau, nous proposons d’introduire de la flexibilité dans les baux et de louer des locaux aménageables et transformables pour une durée déterminée. Les propriétaires devront s’organiser pour répondre à cette demande. Cette notion d’évolution vers les services clé en main est un défi pour le Grand Paris. Quant au résidentiel, deux solutions sont avancées. La première est un dispositif de propriété « pour la vie ». Inspiré d’un modèle en place en Angleterre, il se présente comme une alternative à la propriété « pour l’éternité » et à la location simple. Il s’agit d’acquérir un bien auprès d’un investisseur institutionnel pour son usage et pour une très longue durée prédéfinie. La seconde proposition est le « prêt partiellement perpétuel » qui fait écho à des systèmes existant en Suisse et en Hollande. Il s’agit pour l’emprunteur de rembourser une partie du capital sur une certaine durée au-delà de laquelle il ne paiera plus que le loyer de l’argent.

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