Une croissance au-delà des prévisions !
Le 4ème trimestre 2017 s’achève sur la signature de la loi de finance pour 2018. En concrétisant ses premières réformes fiscales, le gouvernement franchit une nouvelle étape dans son programme réformateur débuté avec les ordonnances de la « Loi Travail ». Un certain nombre de mesures vont successivement soutenir la demande des entreprises : réduction de l’impôt sur les sociétés (de 33,33% à 28% fin 2018), création d’une « flat tax » de 30% sur les revenus du capital. Le soutien
à la consommation des ménages et l’augmentation du pouvoir d’achat se matérialisent dans la réduction progressive de la taxe d’habitation et la suppression des cotisations maladie et chômage. A l’aube de ces réformes, le climat des affaires et le moral des ménages sont tous les deux orientés à la hausse ce trimestre (respectivement +2,6 et +4 points). Ils retrouvent ainsi des niveaux similaires à ceux observés fin 2007. Portée par une reprise économique mondiale solide, la croissance française devrait donc pouvoir compter sur ses principaux moteurs que sont la consommation relancée par le marché du travail et l’investissement toujours soutenu par des taux d’intérêt bas. Fait exceptionnel, l’INSEE revoit à nouveau à la
hausse ses prévisions de croissance : +1,9% anticipés sur l’ensemble de l’année 2017, un niveau inégalé depuis 2011 (+2,1% cette année là) !
Baisse des chômeurs de catégorie A
Au 3ème trimestre 2017, l’effet vertueux de la hausse des créations d’entreprises (+3,2% en France, + 7,1% en Ile- de-France comparativement au cumul annuel du 3ème trimestre 2016) amplifié par la baisse des défaillances d’entreprises (-7,3% en France et en Ile-de-France) se poursuit. Cela impacte directement les créations d’emplois marchands (+106 000 au 2nd semestre). A l’inverse, la réduction du nombre d’emplois aidés entraine un repli de l’emploi non marchand (-38 000 sur la même période). Ainsi, la baisse du taux de chômage (47 pdb d’une année sur l’autre soit 9,6% au 4ème trimestre 2017) rend compte du rythme soutenu des créations nettes d’emplois (68 000 au 2nd semestre 2017) et d’une baisse du nombre de chômeurs de catégorie A : -0,1% sur un an, soit 3,45 millions, un plus bas en trois ans. La progression du nombre de chômeurs de longue durée et le chômage persistant des seniors viennent toutefois nuancer cette embellie.
Source : Cushman & Wakefield