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Conjoncture bâtiment à la mi-mars 2018

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Conjoncture bâtiment à la mi-mars 2018

Sur la période récente, le logement neuf montre quelques signes d’essoufflement. En glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2018, la progression des mises en chantier ralentit nettement, à +6,5 %, alors que les autorisations stagnent (-0,3 %). Il faut y voir les premières conséquences du recul des ventes de logements neufs tant chez les promoteurs (-3,8 % en glissement annuel au quatrième trimestre 2017) que chez les constructeurs de maisons individuelles (-17,4 % en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2018). Ce décrochage s’explique principalement par une dégradation de la solvabilité des ménages, alors que les hausses de prix immobiliers ne peuvent plus guère être absorbées par une nouvelle amélioration des conditions de crédit, toujours très favorables. Par ailleurs, la détérioration de l’environnement institutionnel depuis le 1er janvier 2018 (PTZ réduit de moitié et « Pinel » supprimé en zones B2 et C, baisse des loyers HLM) accentuera immanquablement le tassement.

Quant au non résidentiel neuf, hors locaux agricoles, en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2018, les surfaces commencées progressent toujours rapidement (+15,7 %), mais les surfaces autorisées ralentissent (+6,1 %). Le tassement s’observe pour tous les segments de marché, hormis les bureaux qui ne faiblissent pas.

Pour ce qui concerne l’amélioration-entretien, l’activité ressort soutenue au quatrième trimestre 2017, pour partie du fait de l’anticipation de travaux d’efficacité énergétique par des ménages qui souhaitaient bénéficier des conditions 2017 –plus favorables– du Crédit d’impôt transition énergétique (CITE).

Au global, l’activité bâtiment bénéficie pour l’heure de la belle fin d’année 2017 et les carnets de commandes des entreprises restent bien garnis. Toutefois, à l’horizon du tournant 2018-2019, l’avenir commence à se faire plus sombre.

Compte tenu de la situation immédiate, l’emploi dans le bâtiment affiche une vive accélération. En glissement annuel au quatrième trimestre 2017, il s’inscrit en hausse de 2,7 %, soit un solde positif net de 31 000 postes salariés et intérimaires en équivalent-emplois à temps plein (ETP). Sur l’ensemble de 2017, près de 20 000 postes, dont environ 9 500 salariés, ont été créés et la tendance semble se poursuivre sur le début 2018 au regard des difficultés de recrutement qui s’observent.

Ces tensions se traduisent en coût de main d’œuvre, qui accélère à +2,9 % en glissement annuel au quatrième trimestre 2017, alors même que les coûts des matériaux affichent des hausses quasi-similaires sur la même période. La hausse des prix bâtiment s’avérant bien moins dynamique à +1,5 %, les marges des entreprises se maintiennent à bas niveau.

Source : Fédération Française du Bâtiment (FFB)

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