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L’année de tous les capex

L’actif prime best-in-class, Saint-Graal des investisseurs en phase avec les labels et certifications attendus par les locataires AAA, ne compte que pour 1 % du parc immobilier français. Pour tous les autres, des interventions de rafraîchissement, de repositionnement ou de transformation sont donc à prévoir et les motifs n’auront jamais été aussi pressants. Devant le rôle clé dévolu à l’immobilier dans la lutte contre le réchauffement climatique, propriétaires comme locataires se voient désormais imposer des cibles environnementales à respecter, dont l’ambition n’ira qu’en s’accélérant. Par ailleurs, bousculées durant la crise sanitaire, beaucoup d’entreprises ont revu leurs modes opérationnels et leurs stratégies immobilières, tant en matière d’usages tertiaires que de géographies. Là où certaines localisations n’auront que peu subi les effets de la crise, d’autres sont poussées par la désaffection de leurs occupants à devoir revoir leurs copies pour conserver leur dynamisme. Pour certains, cela sera synonyme de préservation, programmes de capex XXL à la clé, mais d’autres flairent déjà les opportunités de création de valeur. Qu’elle soit technique, territoriale ou fonctionnelle, l’obsolescence impose aux acteurs de la fabrique de la ville, de l’investisseur au promoteur en passant par l’aménageur et l’architecte, d’acter de manière concrète la transition du parc immobilier tricolore vers le monde d’après.

Dossier mis à jour le 10 juin 2022