Il ne fallait pas attendre du mois de novembre une reprise du marché. Novembre est traditionnellement un mois peu dynamique pour les clientèles d’affaires comme de loisirs. Novembre 2012 n’a pas fait exception et aurait même eu tendance à marquer un nouveau point bas. Les performances d’occupation sont résolument orientées à la baisse.
A la différence du mois dernier, l’hôtellerie de Paris et de la Côte d’Azur a traversé une zone de turbulence. Paris enregistre une dégradation de la fréquentation et pour la première fois depuis de nombreux mois, le chiffre d’affaires hébergement de certaines catégories – haut et milieu de gamme standard – s’affiche en recul par rapport à l’année passée. L’absence du salon Batimat cette année a sans doute impacté le marché. Avec plus de 350 000 visiteurs, dont 19 % d’étrangers, il apporte une clientèle bienvenue sur un mois calme. La Côte d’Azur présente un bilan mitigé, mais globalement les chiffres d’affaires sont en retrait de 2011. Monaco et Nice ont plutôt bien résisté, mais Cannes a enregistré une véritable chute des performances.
La Province continue de souffrir, même si le mois de novembre a été marqué par un sursaut de l’hôtellerie de Grand Luxe. Cette dernière cumule hausse de l’occupation et des prix moyens, pour un chiffre d’affaires hébergement en progression de plus de 10 % en novembre.
Ce sursaut reste toutefois une exception qui ne doit pas faire oublier la dégradation ou la stagnation de la fréquentation des autres catégories. L’hôtellerie économique et de milieu de gamme est particulièrement exposée. Sur ces segments, la concurrence tarifaire est vive et laisse peu de marge de progression. En outre, sur ces catégories, les clientèles basculent plus facilement d’une catégorie à une autre et il faut composer avec la concurrence des offres alternatives. L’hôtellerie de Province, y compris celle des grandes agglomérations, reste fragilisée par la conjoncture économique.
Ces difficultés s’accentuent encore quand le calendrier évènementiel se fait moins dense, ou quand les hôteliers doivent faire face à des difficultés ponctuelles, comme c’est le cas à Marseille avec les travaux du centre-ville.
Source In Extenso - Deloitte