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Investissement vert en France : entre intention et action

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De nouvelles normes en matière d’immobilier tertiaire vert ont été posées en France au travers des lois dites Grenelle I & II (obligation de travaux dans les bâtiments conventionnels, instauration de baux verts, etc.). Ainsi, le parc immobilier d’entreprise privé doit rénover quelque 850 millions de m² et tout permis de construire déposé à partir du 1er juillet 2011 doit respecter un objectif basse consommation (50kWh/m²/an d’énergie primaire pour un bâtiment standard). Dans ce contexte, les certifications et labels se sont imposés dans le secteur immobilier pour garantir une transition vers une industrie immobilière moins énergivore et permettre, dans le même temps, une réduction des dépenses liées à la consommation d’énergie.
Si le critère environnemental était, il y a encore peu, difficile à intégrer dans la valorisation d’un immeuble, des outils apparaissent pour apporter des solutions et créer les conditions de l’émergence d’un investissement « vert ». Les économies d’énergie réalisées par les actifs aux normes environnementales contraignantes permettent d’optimiser les cash flows tout en prévenant les risques liés à l’obsolescence des actifs.
Avec près de 3 milliards d’euros engagés en 2012, soit un peu moins de 20% du marché total de l’investissement en France, les investissements verts commencent à s’imposer. Une transition dans le patrimoine des grands investisseurs s’opère entre les parcs immobiliers tertiaires conventionnels et des immeubles verts. Le développement actuel de fonds uniquement dédiés à l’investissement vert apparaît encore comme une stratégie de rupture par rapport à des stratégies plus « conventionnelles ». Toutefois, l’arrivée sur ce créneau d’acteurs « plus classiques » démontre l’enjeu que représente le développement de ce type de fonds immobiliers.
Le nombre de fonds dédiés à l’immobilier vert devrait croître sous l’impulsion d’acteurs internationaux tels qu’AIG, JP Morgan ou GE Real Estate qui anticipent un risque majeur lié à la « non-valeur verte » avec la généralisation en 2020 des bâtiments à « énergie positive ».

Source : DTZ (Groupe UGL)