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Conjoncture immobilier d'entreprise

Un marché locatif en vitesse de croisière

Une étude produite par

Conjoncture immobilier d'entreprise 2T 2016 © Crédit Foncier Immobilier

Convalescente depuis la crise financière de 2008, l’économie mondiale allonge sans cesse son cycle de reprise, tant sur le continent européen, qu’en Amérique du Nord, en Asie ou dans les pays émergents. En France, le retour progressif à la confiance des acteurs économiques reste très lent, la réalité d’une croissance très modeste n’incite pas à la surconsommation de surfaces tertiaires ou commerciales, mais entretient au contraire la nécessité de rationalisation et d’économies sur l’immobilier, qui continue de caractériser l’activité locative du marché corporate.

Au deuxième trimestre 2016, la croissance américaine a encore déçu les prévisionnistes, affichant un rythme annuel de 1,2% seulement, malgré une poussée de la consommation des ménages. De son côté, l’Empire du Milieu, l’autre « locomotive » mondiale, est entrée dans une phase de freinage progressif de la croissance de son PIB, qui pourrait être de l’ordre de 6,5% à 6,8% sur l’année, contrecoup du ralentissement de la demande mondiale.

Tandis que l’économie japonaise est tombée en léthargie (+0,2% en rythme annuel au 2e trimestre 2016), par la faute d’une demande intérieure bloquée, c’est toute la zone Asie qui devrait connaître en 2016 un rythme de croissance « modeste », de l’ordre de 5,3% selon le FMI. Passée la fête des Jeux Olympiques, les cours très bas du pétrole et la chute de la consommation des ménages continuent d’affecter l’économie brésilienne, qui restera en récession cette année. Des causes similaires auxquelles s’ajoutent les sanctions européennes pèsent sur la Russie, dont le PIB est en évolution annuelle de -0,6% au 2e trimestre.

Dans ce contexte, la zone euro reste en croissance, mais seulement de 0,3%, avec comme toujours de fortes disparités entre Etats-membres. Les effets négatifs du Brexit, surmédiatisés et probablement surestimés avant le scrutin, ne se ressentent pas encore dans les chiffres, et il est probable que le Royaume-Uni saura gérer intelligemment sa sortie du club européen, en mettant en place progressivement des accords bilatéraux destinés à ménager ses échanges commerciaux avec la Communauté Européenne.

Pour sa part, après un +0,7% au premier trimestre, la croissance française est en panne en milieu d’année : 0%. La conjugaison de plusieurs facteurs aboutit à ce résultat décevant : stagnation de la consommation et des importations, très légère baisse des exportations. Après avoir connu un pic de confiance en avril, le climat conjoncturel dans l’industrie marque néanmoins une nette dégradation en juin, revenant au-dessous du niveau de juillet 2015. L’indicateur de confiance des ménages baissait légèrement fin juin, restant en-dessous de sa moyenne sur longue période.

L’ensemble de ces incertitudes pèse évidemment sur les marchés locatifs nationaux : les entreprises utilisatrices sont engagées dans un double mouvement de rationalisation des moyens et de réduction des coûts, qui pèse nécessairement sur les loyers et les charges. A côté de cela, les nouveaux modes de travail, les nouvelles façons de consommer, les évolutions sociétales les incitent à réfléchir à l’évolution du parc immobilier et de son utilisation : de façon presque invisible, le marché poursuit son adaptation. C’est typiquement ce qui caractérise une phase de transition d’un modèle vers un autre.

Source : Crédit Foncier Immobilier

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