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European Monthly Report

Les cessions de portefeuilles de prêts non performants alimentent le marché en opportunités non core

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Les cessions de portefeuilles de prêts non performants alimentent le marché en opportunités non core

• Malgré un ralentissement des volumes de cession de portefeuilles de créances hypothécaires, les banques européennes devraient poursuivre la réduction de leur bilan. Cela devrait continuer à maintenir une certaine profondeur de marché et donc à soutenir la prime de risque des rendements immobiliers non-prime (comparée à celle du prime) à des niveaux attractifs pour les investisseurs ayant de l’appétence pour le risque ;

• Comme le montre le graphique ci-dessous, l’augmentation des volumes de cessions de créances hypothécaires tertiaires impacte (avec un effet retard) l’augmentation de la prime de risque des rendements non-prime (l’écart prime/non-prime). Cela s'explique par la proactivité des investisseurs en créances qui recyclent sur le marché les sous-jacents immobiliers
(collatéraux) non-prime auxquels sont adossées les créances non performantes acquises

• Avec des rendements prime à (ou proche) des niveaux bas historiques, les anticipations de remontée des taux des obligations d'État limitent le potentiel de croissance en capital des actifs immobiliers. Si l’augmentation des taux d’intérêts impacte négativement les investisseurs ayant recours à l’effet de levier, elle réduit les perspectives de rendement en capital pour les
investisseurs n’ayant pas recours à l’endettement ;

• Comme alternative au prime, nous mettons en évidence l’attrait de la prime de risque des rendements non-prime. Cette prime de risque se calcule comme la différence entre la tranche de 25% des rendements les plus hauts constatés (non prime) et la tranche de 25% des rendements les plus bas constatés (prime) ;

• Les opportunités sur le non-prime dans les pays où davantage de cessions de créances non performantes ou créances douteuses (dites NPLs) en immobilier d’entreprise sont attendues au cours des prochaines années (Italie, Espagne et France) devraient s'avérer intéressantes pour les investisseurs capables de gérer les risques associés ;

• Les cessions cumulées de créances d’immobilier d’entreprise se montent à 170 milliards d'euros, mais les données de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) font apparaître un stock de 1100 milliards d’euros de NPLs au sein des banques européennes. Le processus de réduction de bilan et de cession de créances devrait donc se poursuivre ;

• En supposant que les prêts hypothécaires tertiaires représentent 15% des NPL résiduels, il resterait un montant de créances en immobilier d’entreprise à céder équivalent au volume déjà transacté (environ 170 milliards d’euros).

Source : AEW Europe

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