Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, doit-on restreindre les échanges internationaux, comme le défendent les promoteurs des « circuits courts » ? En achetant local, nous économiserions les coûts de transport et les émissions de CO2, tout en favorisant l’emploi local et la qualité des produits. Ces arguments sont importants : en dissociant lieux de production et lieux de consommation, le commerce international contribue significativement aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, notamment à l’occasion du transport des marchandises. Il déplace aussi les lieux d’émissions : l’empreinte carbone des pays de l’OCDE liée à leur consommation est supérieure aux émissions réalisées sur leur territoire, à l’inverse des grands pays émergents.
Source : Conseil d'Analyse Economique (CAE)