Mouratoglou Academy : le paradis du tennis
C’est sans conteste the place to be de Sophia Antipolis. Mêlant habilement tennis de haut niveau, résidence hôtelière et country club, Patrick Mouratoglou a réussi l’alchimie du sport, de la santé et du bien-être. Le coach de Serena Williams n’a pas hésité longtemps pour déménager en 2017 après 18 petits mois de travaux, son académie de tennis parisienne en terre sophipolitaine. Deux ans et demi de travaux et 80 M€ d’investissement plus tard, la Mouratoglou Academy est une institution mondiale. Outre l’activité de tennis-études qui forme 200 joueurs logés sur place issus de 35 nationalités différentes, le leader européen de la discipline déroule également des stages de tennis pour tout le monde à raison de 3 500 à 4 000 semaines vendues par an. Des équipements médico-sportifs et un country club viennent logiquement compléter l’ensemble et assurer la nécessaire diversification. Depuis trois ans, Patrick Mouratouglou met également l’accent sur l’événementiel avec un tournoi ATP qui voit s’affronter les meilleurs joueurs. Et il n’en a pas fini de tirer encore le fil de l’excellence.
Non content de former les futures pépites mondiales du tennis, à l’instar d’un Tsitsipás – qui continue d’ailleurs de venir s’entraîner ici –, le business man veut creuser le sillon de la Sport Tech. « Ce n’est pas un hasard si la Mouratoglou Academy a choisi Sophia Antipolis pour s’implanter. Nous travaillons avec l’Inria pour mettre sur pied un ambitieux projet de coaching en ligne qui embarque beaucoup de technologie. Notre objectif est de récupérer de la data pour pouvoir coacher des gens à distance. Cette haute technologie, qui sera aboutie d’ici un an, est d’ores et déjà une première dans le monde », déroule Patrick Mouratoglou. Pour que la boucle soit complètement bouclée, l’homme d’affaires poursuit le développement immobilier de son resort sportif avec 65 nouveaux logements destinés aux Sophipolitains et aux familles des joueurs. Les premiers coups de pioche sont attendus pour l’été 2019.
Diagana, dans les starting-blocks de son Campus Sport Santé
L’histoire du Campus Diagana Sport Santé à Mougins avait pourtant mal commencé. Retoquée en 2016 par une enquête publique défavorable, elle aurait pu s’arrêter là. C’était sans compter sur la détermination de son principal instigateur qui a revu sa copie mais pas son concept, jouant habilement sur le couple sport et santé. Désormais adossé au promoteur indépendant lyonnais Miprom qui achète le terrain en juin 2016 sans conditions suspensives, Stéphane Diagana repart sur les chemins des études et des autorisations dont il devient un fin spécialiste. Fin 2018, le nouveau plan local d’urbanisme (PLU) est adopté et un permis de construire est déposé dans la foulée pour le même site de 8 ha. Cette fois-ci, le Campus Diagana Sport Santé, qui impose un nouveau centre de gravité à Sophia Antipolis, est bien dans les starting-blocks. L’aménagement global du site associe, logiquement, une offre logements (104 appartements en trois bâtiments dont 35 % de logements aidés sur un territoire très déficitaire) à une offre sport santé exploitée avec l’UCPA qui alignera des équipements de haut niveau (piscine olympique, six pistes d’athlétisme, piste d’athlétisme de 400 m six couloirs, anneau cyclable…) mais aussi une résidence hôtelière de 110 chambres. « Notre modèle fonctionne sur deux modalités principales d’accès : le séjour et l’abonnement, et deux modalités principales de pratique : le sport performance et le sport santé », souligne Stéphane Diagana.
À l’instar de la Mouratoglou Academy avec qui les synergies sont évidentes, l’ancien champion du 400 m haies mise sur les deux tableaux pour jouer la mutualisation. Comme Patrick Mouratoglou, Stéphane Diagana n’aurait pas voulu implanter son campus ailleurs qu’à Sophia Antipolis. « J’ai reçu des propositions pour le développer en Croatie, mais je voulais qu’il reste en France », ne cache-t-il pas. Les investisseurs institutionnels ne taisent pas leur intérêt pour ce campus très RSE, dont le montant d’investissement se chiffre autour de 40 M€. « Nous voulons aussi être une plate-forme de prévention et d’accompagnement à l’activité physique et sportive adaptée, dans le cadre de la prise en charge des maladies chroniques pour lesquelles elle est indiquée en tant que thérapeutique non médicamenteuse en s’appuyant sur les solutions offertes par la Sport Tech (tracking d’activité physique…). » Avec son épouse Odile, Stéphane Diagana est à l’initiative du projet « As du Cœur » qui a permis dans le cadre d’une étude scientifique de préfigurer de tels programmes pour patients coronariens et d’en étudier l’efficience médico-économique. Dans la continuité de cette étude, ils sont tous deux décidés à créer sur le site du Campus Diagana Sport Santé un Institut européen de recherche sport santé (amélioration de la prescription des activités physiques thérapeutiques, compréhension des mécanismes d’action de l’activité physique sur le plan thérapeutique, études de modélisation et d’impact médico-économique). Compte tenu du délai d’instruction du permis de construire, le double champion du monde peut espérer ouvrir les portes de son resort sport santé en avril 2022 après 24 mois de travaux. Et s’inscrire dans la perspective des Jeux olympiques de 2024. « Notre campus pourrait servir de base arrière d’entraînement aux sportifs », conclut-il avec un sens non dissimulé du rythme.
Le centre de remise en forme abritera les pôles santé et bien-être © Chabanne + Partenaires
