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Immobilier : l’attractivité des régions se confirme

La crise du Covid a bouleversé les usages sur tous les segments du marché immobilier. Dans le tertiaire comme dans le résidentiel, un phénomène de décentralisation et d’exode urbain se dessine, de façon plus ou moins marquée selon les régions. L’attractivité des campagnes et des villes moyennes se confirme.

Publi-rédactionnel en partenariat avec SeLoger bureaux & commerces

Séverine Amate, Directrice des relations médias et publiques et Maïlys Rebora, Porte-parole SeLoger bureaux & commerces

La crise sanitaire a mis en lumière l’attractivité des régions. Dans l’immobilier tertiaire, de plus en plus de porteurs de projets tournent leurs recherches en dehors des grandes métropoles, faisant exploser la demande locale (+47 % dans le Sud-Ouest et jusqu’à x 1,8 dans le Grand Ouest), tandis que la demande nationale progresse plus doucement (en hausse moyenne de 19 %), selon les données SeLoger bureaux & commerces. Au global, quelque 198 120 m² ont ainsi trouvé preneur au premier trimestre 2021 en région. Les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur surperforment sur les cinq premiers mois de l’année par rapport à 2020, avec une augmentation de la recherche deux à trois fois plus forte que l’offre disponible. Pour autant, si la demande se déplace (vers le nord pour les bureaux et en direction du sud-ouest pour les commerces), Paris et la région francilienne (première et deuxième couronnes) conservent leur rôle de locomotive. « Le plus gros volume absolu des recherches reste en Île-de-France. Cela concerne une recherche sur deux pour les commerces et pour les bureaux, c’est 70 % des recherches à la location et 50 % des recherches à l’achat », explique Maïlys Rebora, porte-parole SeLoger bureaux & commerces.

Le marché immobilier de bureaux se décentralise

La massification du télétravail et les confinements successifs ont enclenché un phénomène de décentralisation qui pourrait se révéler durable. En s’implantant en région, les entreprises bénéficient de niveaux de loyers trois à quatre fois moins élevés qu’en Île-de-France, la valeur locative des bureaux neufs s’affichant, en moyenne à 200 € HT/m²/an alors qu’en Île-de-France, ils peuvent grimper jusqu’à 800 €.

En outre, le développement du coworking facilite les déplacements des salariés qui peuvent désormais élire domicile où bon leur semble. « Plus d’un tiers des professionnels en recherche d’espaces de type coworking déclarent que le Covid a eu un impact positif sur leur projet », confirme Maïlys Rebora. Ce sursaut des recherches de bureaux à louer en région et le regain d’attractivité de certains commerces particulièrement résilients apportent la preuve que la demande change de visage. Un phénomène de décentralisation qui s’observe aussi bien sur le marché tertiaire que résidentiel. « Si l’on en croit l’Observatoire de la mobilité professionnelle et géographique, en calculant les soldes migratoires, on observe que les régions du Nord voient les ménages partir quand celles du Sud attirent de nouveaux habitants. Si la tendance n’est pas nouvelle, elle s’est accentuée en 2020 », indique Séverine Amate, porte-parole du Groupe SeLoger.

Exode urbain : mythe ou réalité ?

Dans le résidentiel, un mouvement d’exode urbain se dessine depuis 2020. Si le marché immobilier a démontré sa résilience face à la crise, avec un volume de transactions en 2020 dépassant le million avec 1 024 000 transactions, la crise sanitaire a modifié les mentalités et les perceptions des Français face au logement. « Le fait d’être bien chez soi est devenu encore plus essentiel et a modelé ainsi les envies des futurs acquéreurs en termes de recherche immobilière », précise Séverine Amate. Les campagnes poursuivent leur opération séduction puisqu’un futur acheteur sur trois recherche un logement dans une petite ville de 2 000 à moins de 20 000 habitants, soit près de trois fois plus qu’en mai 2020 (12 %) et 16 % recherchent en zone rurale, soit quatre fois plus qu’en mai 2020. En Île-de-France, selon l’étude SeLoger sur la perception des futurs acquéreurs franciliens, les recherches se tournent en effet davantage vers des villes moyennes de 20 000 à 60 000 habitants que l’ensemble des acquéreurs (27 % vs 19 % pour l’ensemble). Enfin, trois sur dix se déclarent prêts à faire plus de 45 minutes pour aller travailler. Ce rêve d’ailleurs se précise donc, mais de façon inégale, selon les régions. Si le Nord-Ouest (94 % de rétention) et le Sud-Est (93 %) retiennent la quasi-totalité de leurs habitants, le Nord-Est et le Sud-Est sont légèrement en retrait (respectivement 87 % et 88 %) et l’Île-de-France semble être la région qui présente le plus de difficultés à retenir ses habitants (82 % de rétention).

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