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Mieux que le refuge, le logement

L’IEIF (Institut de l’épargne immobilière et foncière) vient de livrer sa traditionnelle étude des placements sur longue période. Sans grande surprise, c’est le logement parisien qui tire les marrons du feu en 2011, avec une performance annuelle de 17,3 %. Près de deux points de plus que bureaux à Paris. L’IEIF confirme les tendances de l’indice IPD qui consacre le logement en tête des placements les plus performants des investisseurs institutionnels, avec un rendement global de près de 12 % l’an passé. Plus surprenant, sur le long terme, le logement parisien reste un placement compétitif par rapport à toutes les autres classes d’actifs, hors immobilier compris. Sur 5 ans, si l’on fait fi de la bulle sur l’or, il affiche le TRI (taux de rendement interne) le plus élevé à 9 %, devant l’immobilier d’entreprise (8 %) et les SCPI (7 %). Très loin devant les placements monétaires ou obligataires (entre 2 et 3 % de TRI annuels) et les marchés actions françaises qui accusent un recul de 7 % des TRI, foncières cotées comprises (- 6 %). Ces dernières se rattrapent sur 10 ans, à la faveur des effets du statut SIIC qui a dynamisé leurs performances avant la crise.

Certes, le prisme est parisien et la performance du logement reflète avant tout un critère de rareté – particulièrement exacerbée dans la capitale - plus que d’efficacité économique. Mais, à plus long terme, quand la hiérarchie des TRI se normalise et aplanie les « cyclo-bulles » chères à Alain Béchade, le logement reste toujours en bonne position dans le classement des placements les plus performants. Il génère un TRI moyen de 13 % sur les 10 dernières années et même de 13 % sur les 40 dernières années ! Le portefeuille de risque minimum tel qu’il est dressé par l’IEIF contient même 30 % de logement pour 70 % de placement en obligations et dégage un rendement moyen de 6 % pour une volatilité de 3 %.

A toutes les sauces, le logement se révèle être le bon ingrédient. Les investisseurs privés ne s’y trompent pas. Les plus fortunés, échaudés par les débâcles en Bourse, sont revenus en force sur le résidentiel parisien, damant le pion à des fonds qui redécouvrent – un peu tard – la résilience de cette typologie d’actifs. Et pour une fois, n’en déplaise à The Economist, Paris joue dans la même cour que Londres.

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