2010, année de la reprise pour le marché des entrepôts

Le marché immobilier logistique semble en bonne forme. Dans son étude « Property Report, Les entrepôts en France » (> 5 000 m²) datée d’avril 2011, BNP Paribas Real Estate Research dresse un tableau assez encourageant de la conjoncture. Sur un an en 2010, la production industrielle a progressé de +6 %, après année 2009 difficile. Le taux d’utilisation des capacités de production, à 76 % en moyenne en 2010, est resté inférieur à sa moyenne de long terme (81 % sur la période 2000-2010) mais dépasse les 80 % en février 2011.
« Après le décrochage des volumes d’offre et de transactions de 2009, on a assisté à une stabilisation entre 2009 et 2010 » (1,7 million de m² commercialisés, 3,8 millions de m² d’offre), explique BNP Paribas. Mais cette tendance reste à nuancer par de fortes disparités régionales. Ainsi, la région parisienne a bien profité de la reprise, et pour la première fois depuis 2005, les volumes commercialisés franciliens (51 %) ont dépassé ceux du reste de la France. « Les grandes agglomérations de la dorsale Nord-Sud, hors région parisienne, ont peiné à se redresser, avec l’accroissement d’une offre déjà très importante », note cependant BNP Paribas Real Estate, annonçant tout de même des améliorations en fin d’année dans ces régions.
Compte tenu du contexte difficile, on ne constate que très peu de mises en chantier au 31 décembre 2010. Les transactions restent stables, comparables à 2009, et le volume de transactions des entrepôts de classe A a connu une réelle augmentation. A l’inverse, les opérations en compte propre et clé en main, sont en baisse, quoiqu’à « un bon niveau ». En 2010, la pression à la baisse sur les loyers s’est poursuivie, en particulier pour les entrepôts de seconde main. En revanche, les valeurs locatives des entrepôts "prime" ont plutôt bien résisté. « Les entrepôts répondant parfaitement aux besoins des utilisateurs présentent des perspectives de loyer encourageantes », analyse BNP Paribas Real Estate. Pour 2011, les perspectives de croissance économique « devraient être suffisantes pour assurer une bonne tenue du marché de l’entrepôt ».