En 2014, Bordeaux trinque à l’avenir…

Bordeaux, la force tranquille. Malgré la crise économique, rien ne paraît pouvoir faire tanguer la belle Aquitaine. Avec 87 600 m² placés, 2014 s’inscrit sans nul doute parmi les bons crus de l’immobilier d’entreprise bordelais. Une apparente stabilité par rapport à l’année précédente qui, selon Valéry Carron, directeur associé de BNP Paribas Real Estate, doit être pondérée car « en retirant des résultats de 2013 le compte propre de la Cité municipale de Bordeaux, le marché de bureaux en 2014 grimpe de 23 % en un an ». Un essai transformé grâce au score musclé des 217 transactions, en augmentation de 18 %, principalement réalisées sur des petites et moyennes surfaces, cœur du terrain de jeu bordelais. « Des transactions qui, en attendant la livraison des grandes opérations, constituent un socle solide, alimentent le marché et le stabilisent », analyse le spécialiste. Plusieurs transactions significatives viennent ensuite compléter le tableau de chasse de l’agglomération. L’opération record de l’année est celle du CFA, avec un immeuble de 9 433 m² à construire sur le secteur de Bordeaux Lac. Du côté d’Euratlantique, le duo SNCF-RFF fait main basse sur les derniers m² disponibles de l’immeuble neuf « Le Prélude » (bail global de 3 447 m²), signant, avec l’arrivée de BNP Paribas sur 1 800 m², le solde du 1^er immeuble de bureaux construit dans le nouveau quartier d’affaires. Les prises à bail de 2 800 m² de Kéolis Porte de Bordeaux et de 2 771 m² de l’INRAP à Bègles, achèvent le casting des transactions stars de la métropole en 2014. Enfin, dans la catégorie investissement, la team bordelaise a également répondu présente : « Avec 90 M€ investis dans les bureaux, l’année 2014 affiche une légère baisse de volume par rapport à l’année précédente, provenant de l’absence de nouveaux programmes. Pour autant, le marché reste très prisé des investisseurs institutionnels qui voient dans Bordeaux une agglomération à fort potentiel. En 2014, le marché a été animé par les investisseurs privés sur des actifs anciens mais bien localisés, avec un volume unitaire compris entre 2 et 5 M€ », note Alexandre Cieux, directeur régional Aquitaine chez CBRE. Une stratégie solide, qui assure les arrières de l’agglomération, en attendant la relève des grands projets...