« L’évolution de la demande des opérateurs devrait impacter positivement l’absorption nette d’entrepôts logistiques », assure AEW Europe dans sa dernière note de conjoncture. Selon le gestionnaire d’actifs, le ciel pourrait s’éclaircir pour certains opérateurs, qui bénéficieront « d’opportunités de consolidation dans le monde d’après-crise. Les principaux opérateurs qui ont le mieux résisté à la crise auront des opportunités de se consolider davantage, assure AEW Europe. Ceux qui ont été le plus touchés par la crise risquent d’être absorbés par les plus gros ».
De même, la reprise des échanges mondiaux devrait être limitée à certaines zones géographiques, notamment les bassins de consommation et les nœuds d’échange. Les dernières prévisions de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) indiquent une reprise vigoureuse des échanges mondiaux en 2010, de l’ordre de 9,5%. « Cette reprise devrait néanmoins être polarisée, avec les pays émergents (comme la Chine et les tigres asiatiques) connaissant une croissance soutenue de leurs exportations (11% et 7,5% respectivement). A ce rythme, précise l’étude, l’OMC estime qu’il faudra attendre encore un an pour que le volume des échanges revienne au niveau de 2008. »
Au vu des dernières tendances macro-économiques « encore hésitantes », les opérateurs font preuve de prudence. En attendant des jours meilleurs, ils ont trouvé une réponse à la morosité ambiante : la rationalisation de leur parc d’entrepôts et la renégociation de leurs conditions locatives avec leurs propriétaires. « La baisse sans précédent et plus forte que prévue des échanges mondiaux de plus de 12% en 2009 a clairement eu des retombées sur l’activité des prestataires logistiques. Tous les bilans ne sont pas disponibles mais les estimations tendent à démontrer que le chiffre d’affaires des prestataires logistiques a diminué de 15 à 20% entre 2008 et 2009 », précise AEW Europe. Même tendance pour la demande placée qui, à l’échelle européenne, a baissé de 25%. AEW Europe s’attend à ce que la demande en entrepôts logistiques reste plafonnée à court terme. « La demande devrait probablement repartir en 2011 sur les marchés clés, mais les pôles qui souffrent de suroffre devraient encore pâtir. » Là encore, ce n’est qu’en fonction des emplacements que l’évolution de la demande des locataires pourrait impacter de façon positive l’absorption nette.
18 août 2010 | 13:27 CET
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