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Drôle de guerre

© Nito / Adobe Stock

La France, pardon le monde, est en guerre face à un ennemi « invisible », mais bel et bien mortel. Pour ceux qui ne sont pas en première ligne, cette guerre se traduit par un confinement qui, plus il dure, plus devient mortifère pour des pans entiers de l’économie.

En attendant le « jour d’après », il y a le quotidien pour ceux qui sont à l’arrière du front. Après la sidération, puis l’agitation pour s’assurer du pont aérien de cash et/ou des garanties de prêts de l’État, est venu le temps de l’organisation des équipes pour une mise en sommeil graduée qui risque de s’étendre au-delà du 15 avril.

Ce confinement forcé ne doit pas obérer un nécessaire dialogue entre acteurs économiques et pouvoirs publics. Le psychodrame autour de la reprise d’activité des chantiers s’est conclu, au bout d’une interminable semaine, par la sortie d’un guide des préconisations de sécurité sanitaire. Dont acte. Mais pas sûr que les grues redémarreront dès lundi matin.

Aujourd’hui, ce sont les ordonnances prises en urgence par le gouvernement le 25 mars, notamment sur les volets liés aux autorisations d’urbanisme, qui interpellent. Le risque est de prolonger le confinement pour des pans entiers du secteur immobilier. À l’exemple des promoteurs et constructeurs qui, faute d’assouplissement, craignent de ne pouvoir relancer la machine qu’à l’horizon 2021. Mais aussi les agences immobilières qui risquent de se retrouver avec un trou de cinq à six mois de chiffre d’affaires. La mort assurée pour 2 000 agences selon la Fnaim. Assurément, cette incompréhension devrait être levée. L’exécutif a jusqu’à présent répondu présent aux inquiétudes du monde économique.

Et maintenant ? Maintenant, c’est l’attente. Le temps de se préparer au « jour d’après », armé de ses convictions comme de ses craintes. Le monde économique fait le pied de grue derrière la ligne Maginot. En espérant que la pandémie ne revienne pas par les Ardennes.

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