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Valeur ajoutée

© Business Immo. Image de couverture : Mat Let

L’immobilier, c’est la rente. Eh bien, la rente a pris un sacré coup sur le bec avec cette pandémie. Quand les prévisions économiques tablent sur une chute de 10 à 11 % du PIB cette année, la valeur ajoutée de l’industrie immobilière pourrait reculer de 8,3 % selon les calculs d’EY dévoilés dans la 5e édition du « Panorama de l’immobilier et de la ville ». S’il fallait encore une preuve que la filière s’inscrit pleinement dans l’économie française.  

Cela éviterait les malentendus, comme celui de couper la filière en aval en interdisant aux agents immobiliers d’organiser des visites sans même chercher à mettre en place un quelconque protocole sanitaire. Cela éviterait des effets de manche, accusant par exemple les grandes foncières de ne pas être solidaires avec les commerçants interdits d’exercer par décision administrative, laissant croire qu’il est normal que certains acteurs privés assument seuls les conséquences financières de décisions publiques. 

La filière de l’immobilier et de la ville est dans le bain comme tout le monde. Elle n’est pas un secteur protégé, mais peut-être l’un des piliers sur lequel la France peut s’appuyer pour enclencher la relance.  

On veut relocaliser les industries dans l’Hexagone. La première d’entre elles, avec plus de 2 millions d’emplois et 11 % du PIB, c’est l’immobilier. 

On veut décentraliser l’économie, mieux irriguer les territoires. Les entreprises de la filière sont présentes partout en France. Il existe un peu plus de 41 000 entreprises de moins de 20 salariés dans le bâtiment dans chaque région, de 6 000 en Corse à… 118 000 en Île-de-France. 

Enfin, il faut accélérer la transition environnementale. L’immobilier, qui génère près de la moitié de la consommation en énergie finale et un quart des émissions de gaz à effet de serre, est l’un, si ce n’est, LE premier levier. Face à l’urgence climatique, nombre d’acteurs privés comme publics n’ont pas attendu la réglementation pour inscrire la dimension environnementale au cœur de leur stratégie. D’ailleurs, 40 % des 1 000 dirigeants interrogés par EY trouvent que le plan de relance ne va pas assez loin dans le domaine environnemental. À ma connaissance, ils ne sont pas autant à être masochistes. 


Édito issu du dernier magazine Business Immo 171.

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Mots-clés : EY, bi171
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