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Mens sana in corpore sano

© in interiors by Business Immo

On connaissait le bien-être dans l’entreprise, le bonheur au boulot, il faut désormais compter sur une autre ritournelle : la santé au travail. La crise sanitaire a jeté une lumière crue sur cette nouvelle dimension qui a bousculé tout à la fois le code et l’ADN de l’immobilier, notamment tertiaire. Si le télétravail rend notre dépendance aux espaces de travail de moins en moins forte, le Covid-19 a propulsé la santé comme l’une des nouvelles valeurs des bâtiments de bureaux. Une valeur qui s’exprime sur tous les fronts : celle de ses espaces, de son aménagement intérieur et de ses services. Une valeur qui se décline à toutes les échelles : du bâtiment à la ville en passant par le quartier. Une valeur qui s’exprime à tous les niveaux : du mobilier aux matériaux et aux matières.

Qu’on ne se méprenne pas : la santé au bureau a déjà une histoire qui puise ses sources dans une certaine tradition hygiéniste il y a deux siècles. Depuis la bascule du deuxième millénaire, le bien-être au travail devient une promesse. Mieux, un argument de performance des immeubles de bureaux pour attirer et retenir ses talents les plus prometteurs. Mais, 20 ans plus tard, l’intrusion d’un virus non identifié vient rebattre les cartes de la santé au travail. 

Après le confinement forcé, après les normes de distanciation sociales pensées, le bureau doit se réinventer à l’aune de nouvelles contraintes sanitaires. Du renouvellement d’air – qui devient la pierre d’achoppement des bureaux sains – au mobilier qui respire en passant par le confort thermique ou le recours à certains matériaux tels le bois : la santé de nos bureaux prend un tour qu’il était honnêtement difficile d’anticiper. Certains promoteurs audacieux se lancent même, tête baissée, sur les bureaux qui font du bien à leurs salariés, écrivant les nouvelles pages de cette histoire de la santé au travail. À moins que cela ne soit celle du refrain : « le travail, c’est la santé ». 

En 2021, dans un monde anti-Covid et pro-investissement socialement responsable (ISR), la santé de nos bureaux grimpe tout en haut dans la liste des priorités des occupants de ces bureaux, même devant la santé financière. Il serait de bon ton de considérer que cette santé ne saurait se résumer à la stricte dimension sanitaire et devrait se plonger dans la dynamique du « care », de cette ville qui répare et qui soigne. Un immeuble sain dans une ville saine. Un corps sain dans un esprit sain.


Édito issu du dernier in interiors. Pour consulter le numéro dans son intégralité, cliquez ici