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Précieux Mipim

Le retour du Mipim sera le premier rendez-vous de la rentrée pour la filière de l’immobilier. Un Mipim allégé, certes, après plus de deux ans d’interruption en raison de la crise sanitaire. Allégé dans sa durée, deux jours au lieu de cinq. Allégé dans son format et dans sa jauge, avec 5 000 professionnels attendus. Mais un rendez-vous qui ne sera pas allégé dans son contenu. Loin s’en faut, tant l’industrie immobilière semble être à un carrefour. De tous les dangers comme de toutes les opportunités.

Le cycle immobilier semble toujours aussi porteur. Les valeurs se tiennent, elles continuent même à progresser dans le résidentiel, la logistique ou le bureau prime. L’abondance de liquidités, la faiblesse structurelle de taux d’intérêt, la solidité des cash-flows éprouvés par la crise, l’aspect rassurant des actifs réels… Autant d’arguments qui expliquent l’appétit insatiable des investisseurs pour l’immobilier, institutionnels comme privés.

Pour autant, jamais la lecture des marchés n’a été aussi complexe. On ne consomme plus un mètre carré aujourd’hui comme hier. L’exemple du bureau et le casse-tête des entreprises pour assurer le bon équilibre entre le présentiel et le distanciel en sont l’illustration pour cette rentrée. Les nouveaux usages sont appelés à se multiplier. Pas demain, mais dès à présent, quels qu’en soient les freins réglementaires ou les verrous psychologiques.

Les certitudes autour des localisations se brouillent. Demain, la création de valeur sera-t-elle encore concentrée dans les grandes métropoles ? Personne ne mesure réellement si l’exode parisien au profit des vallons du Perche ou des centres-villes de quelques sous-préfectures relève du stade ultime du boboïsme ou se limite à une transhumance passagère.

Enfin, les nouveaux défis de demain deviennent les contraintes d’aujourd’hui. Ne serait-ce que la question environnementale qui, à l’échelle du temps immobilier, est déjà un combat perdu pour certains, mais aussi l’opportunité de se développer pour d’autres.

Deux jours à Cannes ne suffiront pas à résoudre tous ces sujets. Mais deux jours pour échanger en PRÉSENTIEL sont toujours deux jours précieux.

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