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Et maintenant ?

Emmanuel Macron © DR

Et maintenant, que va-t-il faire ?
De tout ce temps que sera son mandat
De tous ces sujets qui l’indiffèrent
Maintenant qu’il a été réélu.

Invariablement, le logement demeure le grand absent de la campagne électorale. Pas plus à la présidentielle qu’aux législatives qui seront véritablement le 3e tour. L’attention médiatique reste braquée sur les petites discussions entre aigris ou les insultes d’un quarteron de pseudo-révolutionnaires. Les vrais sujets, eux, sont sagement remisés au placard ou balayés sous le tapis.

Dans sa communication toujours aussi décalée, l’Élysée distille au compte-gouttes quelques priorités autour de mots-clés comme l’écologie, le social, la production sans vraiment donner plus de détails. Emmanuel Macron a promis une nouvelle méthode, plus proche des territoires.

Les territoires sont, de l’avis de nombreux spécialistes, certainement la bonne échelle pour résoudre la somme d’injonctions contradictoires qui frappent le logement. La sous-offre chronique de logement neuf alimente la tension sur les prix sur toute la chaîne, lesquels aggravent la fracture sociale. De nombreux rapports le soulignent, comme celui de Robin Rivaton qui alerte sur le risque d’une bombe sociale. La contestation devenue systématique de toute construction immobilière, ici au nom de l’écologie, là pour la préservation du patrimoine, continue d’alimenter cette spirale négative.

Qui, alors, pour la stopper ? Un ministère du Logement de plein exercice, si fort soit le marqueur, pourrait se révéler insuffisant si l’on n’a pas défini au préalable très précisément son champ d’action. Et à qui le confier ? Un spécialiste de la question ? Le nom de Xavier Lépine, qui a porté le programme logement de Macron, est régulièrement cité. On approuve, avec toutes les réserves autour des marges de manœuvre des ministres issus de la société civile. Ou au contraire, faut-il confier les rênes à un politique, un élu local, symbole de cette volonté de renouer le dialogue avec les territoires, y compris ceux que l’on considère perdus aujourd’hui ? Après tout, c’est encore le maire qui a droit de vie ou de mort sur un projet immobilier.

Et si la politique du logement était directement de la compétence du Premier ministre ? La question englobe les trois priorités d’Emmanuel Macron : l’écologie, le social et la production. L’un des scenarii sérieux évoqué serait de placer le logement sous la houlette d’un des deux ministres répondant de la planification écologique directement auprès de Matignon. En l’occurrence, celui qui aura en charge le volet territorial. Pourquoi pas… La place du logement dans le nouvel échiquier gouvernemental, étendue à tout l’immobilier d’ailleurs, sera clé.

Et maintenant… il y a vraiment tout à faire.