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OPCI : la 3ème génération est née

Enfin ! Amundi Immobilier a fait sauter le dernier verrou pour lancer l’OPCI grand public tel que la place l’avait imaginé ses créateurs en 2005. En neutralisant la question des droits de mutation, le gestionnaire d’actifs ouvre la troisième génération d’OPCI : des véhicules éligibles aux comptes-titres et à l’assurance-vie. Et derrière, ce sont les portes de la troisième voie d’épargne des français que l’on ouvre. Des portes à double battants tant la pierre papier en France est à la traîne par rapport aux autres pays européens. Assis sur le seul moteur des SCPI, la gestion collective des fonds immobiliers dans l’Hexagone pointe au 14e rang européen (c’est-à-dire au niveau du Portugal) alors même que la France dispose du 2e marché en immobilier d’entreprise sur le continent. Une double anomalie même puisque nous sommes au 3e rang de l’industrie de la gestion collective avec les fameux OPCVM dont s’inspirent très directement les OPCI.

Le marché est prometteur. Si les OPCI captent 10% du marché de l’épargne, cela représentera une collecte potentielle de 2 Mds€ par an. En s’appuyant sur ses réseaux bancaires, Amundi s’est fixé à lui seul un objectif de 500 M€ de collecte en rythme de croisière. Le gestionnaire d’actifs co-détenu par le Crédit Agricole et la Société Générale peut s’appuyer sur des ménages français toujours plus friands d’épargne : 15,6% en 2010, l’un des plus forts taux en Europe.

Quid du timing ? Il n’est pas si mauvais finalement. Dans un contexte de très forte volatilité des marchés financiers, les français confirment leur aversion au risque et se détournent doucement mais sûrement des marchés Actions. Près de 90% des épargnants jugent les placements en Bourse risqués. L’immobilier, avec l’or, apparaît plus que jamais comme une valeur refuge, combinant sécurité du capital avec récurrence du rendement. Ne manque que la liquidité. Et c’est là où l’OPCI apparaît comme un produit différenciant. C’est l’un des arguments chocs mis en avant par Amundi qui garanti une disponibilité du capital entre 8 jours et 2 mois.

Reste à savoir si le cycle immobilier sera porteur. On veut le croire chez Amundi Immobilier qui distingue bien l’immobilier résidentiel de celui des entreprises. Pour ce dernier, Nicolas Simon, directeur général d’Amundi Immobilier, assure que le couple risque/rentabilité du bureau, le spread de rendement avec les OAT à 10 ans et l’amorce de reprise du cycle locatif sont autant d’atouts pour les futurs souscripteurs de son véhicule. Si la mayonnaise prend, c’est l’industrie des fonds ouverts à la française que l’on s’apprête à construire. Enfin !

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