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Terre promise

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La classe d’actifs hôtellerie revient de loin, de très loin. Abîmée par la durée et la profondeur de la crise Covid, elle a démontré sa résilience. Les évolutions de RevPAR (revenu par chambre) en attestent. En 2023, cet actif recueille tous les suffrages. Ceux des clients domestiques et internationaux, tout d’abord, qui voyagent à nouveau avec envie, plus enclins à la consommation de services que de biens. Ceux des investisseurs français et mondiaux, ensuite, qui redirigent leurs allocations vers ce produit. Un produit qui se révèle moins impacté par la hausse des taux d’intérêt que ses voisins et qui reste étonnamment hermétique aux troubles géopolitiques. Quatrième classe d’actifs dans le panel de l’immobilier européen, l’hôtellerie grignote des parts de marché derrière le bureau, le commerce et la logistique, elles-mêmes soumises à des vents contraires. Et s’impose comme un actif-clé dans le portefeuille des investisseurs institutionnels. De niche, on ne parle plus désormais. Mais de véritable classe d’actifs, robuste et solide, dotée d’une réserve de voix non négligeable dans un contexte de redistribution des cartes et des allocations.

La France fait, en 2023, la course en tête en dominant le classement européen de l’investissement hôtelier. Fait assez notable, elle s’offre cette année le luxe de déclasser l’Angleterre, habituée des premières places du podium.
Pour la première fois, l’hôtellerie a même devancé la logistique sur le front des transactions à l’issue du 1er trimestre avec un total de 1,2 Md€ investis, à comparer aux 3 Mds€ de l’année 2019. Il faut s’en réjouir : l’industrie hôtelière a regagné ses galons, elle a même renforcé ses positions dans l’échiquier de l’immobilier d’entreprise hexagonal. Dans une direction : les hôtels de 80 clés minimum positionnés dans les grandes métropoles françaises où la compétition est rude entre les investisseurs sur les produits de plein air, de loisirs, de bords de mer et de montagne. Certes, à l’exception de quelques « trophy assets » tombés dans l’escarcelle d’acteurs internationaux, le marché de l’investissement français reste encore très franco-français. C’est incontestablement une marge – notable – de progression.

Et Paris dans tout cela ? La première destination touristique mondiale n’a pas de souci à se faire. STR classe la capitale française en tête de la reprise du RevPAR à fin avril 2023. « Avec des  niveaux  d’occupation  redressés  par  rapport  à  la  même  période  en  2019,  ce  dont  de  nombreuses  villes-clés n’ont pas encore profité, la capitale  française  tient  une  position  unique  pour  stimuler  les  tarifs. À fin avril, le RevPAR de Paris est en hausse de 50 % par rapport à 2019 », argumente Aoife Roche, directrice commerciale chez STR. Quant au taux d’occupation, il se positionne autour de 76 % sur l’échelle de l’Île-de-France. Un brin mieux qu’en Europe (70 %), bien mieux qu’en France (67 %).


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Article issu du Hors-Série Hôtellerie 2023.

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  • Personnes citées

    Aoife Roche

    Senior Director, Commercial Hotels

    STR

  • Sociétés citées

    STR

    LONDON