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Amnésie et transparence

Jusqu’à très récemment il était impossible d’avoir une idée précise du nombre de certificats BREEAM délivrés par type de bâtiment/référentiel et par niveau de performance. Avec la création de la base de données « GreenBook Live » BREEAM est devenu moins amnésique et plus transparent.

Le manque de transparence de la fondation BRE à l’égard du nombre de certificats BREEAM issus et du nombre de projets enregistrés pour certification est un vieille histoire qui a même entrainé sous le feu des critiques le « Office of Government Commerce », un organe du Trésor britannique.

Ce dernier était en effet incapable en 2011 de répondre précisément sur le nombre de bâtiments publics certifiés/enregistrés sous BREEAM (PDF à télécharger ici). La demande d’information avait été réclamée par plusieurs personnes en s’appuyant notamment sur le Freedom of Information Act 2000.

Cette loi dont toutes les dispositions sont en vigueur depuis 2005, s’inspire du Freedom of Information Act (FOIA) américain signée le 4 juillet 1966 par le président Lyndon B. Johnson, et entrée en application l'année suivante. Fondée sur le principe de la liberté d'information, le FOIA oblige les agences fédérales à transmettre leurs documents, à quiconque en fait la demande, quelle que soit sa nationalité.

En quelques mois, de gigantesques progrès ont été accomplis Outre-Manche où les bâtiments occupées par une autorité publique doivent être certifiés BREEAM « Excellent » ou niveau de performance équivalent sous une marque de certification équivalente, et ce pour toute nouvelle construction; et BREEAM « Very Good » pour les rénovations lourdes.

• Les objectifs que se fixe le Gouvernement Britannique dans le sillage du « Sustainable Operations and Procurement Commitments (SOGE 09/10) » peuvent désormais être consultés en toute transparence.
• Des fiches individuelles par organe du gouvernement (ou «Departments») peuvent elles, être consultées.
• Avec la création de « GreenBook Live », BREEAM dispose désormais d’une plateforme recensant l’ensemble des personnes accréditées, les bâtiments certifiés et les bâtiments enregistrés pour certification, et ce à l’image du « Project Directory » de LEED.

Cet outil nous à permis de recenser l’ensemble des bâtiments certifiés par type de référentiel et par niveau de performance (voir graphiques joints).

Seul « hic », l’outil ne référence les données (pour ce qui est des bâtiments) qu’à partir de 2008; et uniquement pour les bâtiments ayant reçu un « interim » ou « final certificate ». Une infime partie du stock certifié BREEAM donc (200 000 bâtiments certifiés et plus d’un million enregistrés).

En ce qui concerne les projets figurant dans la base de données :

Dans l’état actuel, il est impossible de dire si les bâtiments ont été construits sous la Part L 2002, 2006 or 2010. Il est en effet encore possible (sous certaines conditions) d’enregistrer un projet sous le référentiel BREEAM 2008 alors que le bâtiment est soumis à la Part L 2010. Ceci nuit la comparaison entre bâtiments répondant aux exigences d’une réglementation qui évolue.

Nul doute qu’avec le temps la base de données se stabilisera et deviendra de plus en plus sophistiquée, permettant à tout un chacun de comparer aisément les bâtiments entre eux.

Le retard de la méthode la plus testée au monde en la matière s’explique en grande partie par les évolutions juridiques et statutaires qu’a connu le BRE, l’évolution du système lui même qui vit le jour d’abord comme un programme de recherche avant d’évoluer vers une certification commerciale. Mais aussi et peut-être avant tout, par l’évolution des attentes de la société en ce qui concerne les notions de gouvernance et de transparence.


Bâtiments certifiés par type de référentiel tels que recensés dans le Green Book Live. Données 2012.

Bâtiments certifiés par type de référentiel et par niveau de performance tels que recensés dans le Green Book Live. Données 2012.
Mots-clés : BREEAM