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Le facteur 4 : quel impact pour l’immobilier

Bâtiments neufs à énergie positive et réduction d’énergie de 38% dans l’existant. D’où sortent ces chiffres ? Tout découle du fameux « facteur 4 » pour 2050 issu des engagements internationaux de réduction de gaz à effet de serre (GES) du protocole de Kyoto.

Selon la plupart des scientifiques, l’activité humaine fait augmenter la quantité de GES dans l’atmosphère entraînant un réchauffement climatique : + 2°C inévitables d’ici 2050. Pour éviter un réchauffement supplémentaire, il faudra stabiliser les GES dans l’atmosphère avant cette date et, pour cela, diviser par 2 les nouvelles émissions de GES dans le monde. Compte tenu de la croissance des pays en développement, il revient aux pays développés de diminuer plus fortement leurs émissions de GES. Pour la France, il faudra diviser par 4, d’où la notion de « facteur 4 ».

Or, le secteur du bâtiment émet à lui seul un quart des GES principalement par l’énergie d’exploitation (chauffage, climatisation,…). On comprend mieux, ainsi, que cela soit l’objet central du Grenelle. Bien sûr il faudra également s’intéresser à l’énergie grise, consommée pour la réalisation des bâtiments.
Ne subissons pas cette contrainte réglementaire mais considérons-la comme une formidable chance pour notre secteur de construire mieux en adéquation avec  notre avenir et celui de nos enfants ! Le sommet de Copenhague en décembre prochain, qui vise à amplifier les accords du protocole de Kyoto, nous y engagera à nouveau.


Le glossaire « impertinent » du DD :

Revenons aux bases car dans le bâtiment, on a besoin de solides fondations ! Les GES  (dioxyde de carbone, méthane, gaz fluorés,…)  sont présents naturellement dans l’atmosphère. Ils piègent les rayonnements infrarouges entre le sol et l’atmosphère, réchauffant cette dernière. Autrement dit, ils laissent passer plus de chaleur du soleil à l’aller que lors de la réverbération au retour. Sans GES, nous gèlerions sur place ! Mais l’homme a eu l’imprudence de vaporiser de manière accélérée des GES qui étaient piégés au sol depuis des millénaires : gaz, hydrocarbure,...
Nous avons donc augmenté artificiellement l’effet de serre, ce qui risque de nous donner un sérieux coup de chaud ! Pas de GES, on gèle, trop de GES, on brûle !


La chronique développement durable de Serge Grzybowski, Président-directeur général d’Icade

Mots-clés : Icade, Serge Grzybowski
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